Chaque matin depuis deux semaines déjà, Mahamadou Halimatou conduit ses deux enfants au programme des vacances d'une des écoles coraniques de la ville de Niamey. Durant 3 mois, en dehors du temps de loisir des enfants, elle a choisi de leur consacrer une période pour l'apprentissage du Coran, nécessaire selon elle pour leur éducation.
«L’année scolaire classique prend 9 mois et cela ne nous donne pas le temps pour donner à nos enfants un apprentissage coranique necessaire pour compléter leur éducation en tant que musulmans», explique-t-elle.
Dans cette école, ils sont entre 100 et 150 enfants sont reçus pendant les vacances. Le cadre très décontracté permet de recevoir un enseignement sans pression adapté à leur niveau. «Les enfants, en sortant de cette école coranique, doivent pouvoir être davantage respectueux. Nous leur enseignons aussi comment bien accomplir leurs actes adoratifs, la prière et bien d’autres connaissances nécessaires pour le musulman», précise Hassane Souba, responsable école coranique.
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Outre l’enseignement coranique, celui dit classique fait également l’objet de beaucoup d'intérêt de la part des parents d'élèves pendant les vacances. Dans ce lycée de la capitale, par exemple, des élèves admis en classe de terminale D suivent des cours de sciences de la vie et de la terre (SVT), une matière fondamentale.
Ces vacances permettent donc de renforcer les capacités pour mieux affronter la prochaine année académique. C'est ce qu'explique Elmoctar Oumarou, enseignant de SVT: «En un mois nous ne pouvons pas parcourir tout le programme dans son intégralité, nous faisons donc des résumés et des exercices pour permettre aux élèves, surtout ceux en classes d'examen, d'être déjà bien imprégnés, car comme vous le savez, les résultats du baccalauréat n'ont pas été fameux cette année.»
Les élèves aussi sont de cet avis, à l'instar de Leila Ouzan: «Ces cours de vacances me paraissent intéressants pour renforcer mes capacités et démarrer la rentrée avec un avantage dans l’optique de réussir à mon examen de baccalauréat.»