Cet incendie, dont l'origine n'a jusqu'ici pas été éclaircie, fait encore rage, selon les autorités, à l'église Abou Sifine du quartier populaire d'Imbaba, nommée d'après le saint Mercure de Césarée, révéré par les Coptes, plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient avec 10 à 15 des 103 millions d'Egyptiens.
«J'ai mobilisé l'ensemble des services de l'Etat pour que toutes les mesures soient prises», a aussitôt réagi le président Abdel Fattah al-Sissi sur sa page Facebook.
En mars 2021, au moins 20 personnes avaient péri dans l'incendie d'une usine textile dans la banlieue est du Caire.
En 2020, deux incendies dans des hôpitaux avaient coûté la vie à quatorze patients atteints du Covid-19.
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Bien que nombreux, les Coptes s'estiment tenus à l'écart de nombreux postes et déplorent une législation très contraignante pour la construction des églises et beaucoup plus libérale pour les mosquées.
Le sujet est sensible et le militant copte des droits humains Patrick Zaki a récemment passé 22 mois en détention pour «diffusion de fausses informations» à cause d'un article dénonçant des violations des droits des chrétiens en Egypte.
Les coptes ont subi les représailles d'islamistes notamment après le renversement par Sissi en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi avec des églises, des écoles et des maisons incendiées.
Sissi, premier président d'Egypte à assister chaque année à la messe de Noël copte, a récemment nommé pour la première fois de l'histoire un juge copte à la tête de la Cour constitutionnelle.