Dans son atelier situé dans le quartier Nagrin à Ouagadougou, on trouve différents produits (machines pour élevage, broyeurs polyvalents etc.). Mais celui qui suscite le plus d’engouement de la part des Ouagalais, c’est ce foyer à gaz d’un autre type. Il est fabriqué à partir de jantes usagées de véhicules précédemment destinées à finir en ferraille.
Pour son concepteur, c'est un engagement qui remonte à plusieurs années, non seulement pour valoriser le travail artisanal, mais aussi pour soulager les familles.
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«Vous voyez, en temps de saison pluvieuse, les femmes souffrent de l’allumage du bois pour la cuisine. Et moi, en tant que responsable, je me suis dit pourquoi ne pas concevoir ce dispositif pour les soutenir», explique-t-il.
Moubarak a conçu trois foyers différents: un modèle à une marmite, un deuxième à deux marmites et un dernier à trois récipients.
Ses clients sont issus de différentes classes sociales. Depuis quelques mois, il a dû s'organiser pour répondre à une nouvelle catégorie de demandeurs: les déplacés internes qui les utilisent pour leurs besoins de consommation de masse.
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«Grâce à ce foyer, des femmes s’en sortent. Elles organisent des groupes de tontine et se les partagent à chaque fin de mois. Il y a aussi ces commerçants qui les achètent chez nous et les revendent dans leurs magasins», se réjouit Moubarak.
Il est également à la tête d'une jeune organisation appelée Africa vision nocturne (AVN). Sous cette bannière, il envisage de changer les mœurs des Burkinabè (ménages, restaurateurs, etc.).