CAN 2021: le CHAN 2020 comme répétition générale pour le Cameroun

Stade d'Olembé à Yaoundé, Cameroun.

Stade d'Olembé à Yaoundé, Cameroun. . DR

Le 15/04/2019 à 14h58, mis à jour le 15/04/2019 à 14h59

L'organisation du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) 2020, un tournoi à 16 équipes réservé aux seuls joueurs évoluant dans les championnats locaux, a été confiée au Cameroun après son retrait à l’Ethiopie. Un bon challenge avant la Coupe d'Afrique de Nations (CAN) 2021.

Après avoir différé l'organisation de «sa» Coupe d'Afrique des nations (CAN) à 2021 au lieu de 2019, la Confédération africaine de football (CAF) offre l'occasion au Cameroun de s'échauffer avant cette échéance. En effet, le pays s'est vu confier l'organisation du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) 2020, compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats locaux.

«On a attribué l’organisation directement, par tacite accord, au Cameroun. C’est aussi pour nous permettre de mieux préparer la Coupe d’Afrique des nations 2021. Avec le chef de l’Etat du pays, nous avons discuté de comment on pourrait mettre fin aux hésitations de certaines personnes au sujet de la CAN 2021. Nous croyons vraiment en Cameroun 2021. Mais il faut qu’on prépare tout, sérieusement», explique le président de la CAF, Ahmad Ahmad, au micro de RFI.

Un changement accueilli avec joie par les Camerounais. «Aujourd’hui, les conditions sont parfaitement réunies. Ça va nous permettre de mettre une pression supplémentaire qui sera la bienvenue. Nos installations sportives nous permettront d'organiser le CHAN sans ambages. C'est un tournoi à 16 équipes qui peut se jouer dans deux villes», déclare le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Seidou Mbombo Njoya.

Reste à présent pour le nouveau pays organisateur à déterminer les villes et stades hôtes. Si tous les travaux prévus initialement pour la CAN 2019 n'ont pas été livrés le 31 mars dernier comme promis, le Cameroun dispose néanmoins de stades prêts à l'emploi. Notamment les stades omnisports de la capitale, Yaoundé (40.000 places), de Bafoussam (20.000 places) dans la région de l’Ouest et de Limbe (20.000 places chacun), dans la région du Sud-Ouest.

Du côté des infrastructures phares en construction, le stade de Japoma à Douala (50.000 places), la métropole économique, en est au stade des finitions et affiche un taux de réalisation de 90%. La pose de la pelouse et des sièges est terminée. Celle de la toiture sera achevée à la fin de ce mois d'avril. Selon certaines autorités locales, l'infrastructure pourrait même déjà accueillir des matchs d'exhibition durant le déroulement de la CAN 2019 en Egypte. Le stade d'Olembé à Yaoundé, quant à lui, est moins avancé, du fait notamment de remous sociaux sur le site de construction.

«Pour le stade proprement dit, toute la partie infrastructure est terminée. Il y a trois grands domaines où il reste à faire. Notamment la partie aire de jeu avec la piste d’athlétisme. Toute la façade autour du stade reste complètement à faire. La troisième partie concerne le côté technologique avec les lumières à mettre en place, les appareillages dans les plafonds. Nous comptons globalement quatre mois pour livrer le stade clés en main», précise Benoît Fabre, directeur de projet à Piccini, l'entreprise italienne en charge de la construction de cette infrastructure sportive.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 15/04/2019 à 14h58, mis à jour le 15/04/2019 à 14h59