Cameroun: lancement d'une ligue pour structurer le football féminin

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Le 07/09/2019 à 08h14, mis à jour le 07/09/2019 à 08h14

L'équipe dirigeante de la Ligue de football féminin camerounais a été installée dans ses fonctions ce vendredi 6 septembre 2019, avec pour objectif de structurer la pratique de la discipline.

Le staff de la ligue féminine de football, provisoire dans un premier temps, est dirigé par Céline Eko, ancienne présidente du Canon de Yaoundé (hommes), l'un des clubs les plus populaires du Cameroun. Le mandat des nouveaux dirigeants est de deux ans, avec pour principale mission de structurer le football féminin camerounais.

«Cette décision n’est pas qu’un arrimage aux exigences de la FIFA. Elle procède aussi d’une ambition largement exprimée et expliquée de refonder notre football. Il s’agit de leur (les footballeuses, Ndlr) donner la place qu’elles méritent au regard des progrès accomplis et de l’intérêt sans cesse croissant du public pour le football féminin», justifie le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya.

Sur le plan international, le football féminin camerounais s'est imposé au fil des années comme une référence en Afrique, de par les prestations des sélections féminines aux compétitions internationales. Les Lionnes de moins de 20 ans (U20) ont décroché la médaille d'argent aux Jeux africains de Rabat (Maroc) en août 2019.

Les U17 ont déjà participé à un Mondial de leur catégorie. Quant à la sélection fanion, elle s'est qualifiée deux fois en huitièmes de finale du Mondial féminin en autant de participations. Au plan continental, les Lionnes indomptables n'ont pas encore remporté de titre majeur, après quatre finales de Coupe d'Afrique des nations (CAN) perdues.

Le tableau est cependant beaucoup moins reluisant au plan local, où les clubs féminins font face à de nombreuses difficultés. Notamment, les problèmes de financement, de programmation et de formation. Malgré une certaine évolution, des mentalités restent également rétrogrades sur la pratique de cette discipline par les femmes.

L'opérationnalisation d'une Ligue spécialisée a ainsi pour but d'amener davantage de professionnalisation. Le championnat local se jouant cahin-caha avec douze équipes réparties en deux poules. A l'issue de la phase des matchs aller-retour, au terme de toutes les journées, les clubs en tête de chaque poule s'affrontent au cours d'une unique rencontre pour déterminer le champion de la saison. Les deux dernières équipes sont reléguées en division inférieure, tout comme le perdant du barrage entre les cinquièmes des deux groupes.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 07/09/2019 à 08h14, mis à jour le 07/09/2019 à 08h14