Dans un communiqué en date du vendredi 7 février dernier, le Groupe Piccini indique que «la vente aux enchères de son matériel et équipement organisée par Me Onah Mbourou, huissier de justice, est illégale et nuit gravement aux intérêts de la société».
L'entreprise italienne se réserve-t-elle aussi le droit de poursuivre les personnes à l'origine de la diffusion de fausses informations, et invite ses sous-traitants et partenaires, victimes de «ces manœuvres» à se rapprocher de son conseil, afin d'engager des actions conjointes, aux fins d'obtenir l'annulation de cette «vente illégale».
Cette sortie médiatique de Piccini intervient suite à l'annonce de la vente aux enchères, prévue le 22 février prochain, sur l'esplanade du stade d'Olembé, de certains matériels de BTP appartenant à l'entreprise. Entre autres, des containers, des camions bennes, des pelles chargeuses, des grues, des tracteurs à chenilles, des centrales à béton ou encore des camions semi-remorques.
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Cette annonce marque une nouvelle étape dans les difficultés que traverse l'entreprise italienne, dessaisie du chantier de construction du Complexe d'Olembé, l'une des infrastructures phares destinées à accueillir la Coupe d'Afrique des nations (CAN), organisée en 2021 au Cameroun.
En effet, dans une décision publiée le 29 novembre 2019, le ministre des Sports, maître d'ouvrage du marché de construction de ce complexe, Narcisse Mouelle Kombi, a pris la décision de résilier le contrat le liant au groupe Piccini.
Entre autres motivations avancées par le ministre pour justifier cette décision, l'arrêt des travaux, non autorisés par le maître d'ouvrage, l'abandon du chantier, «la défaillance de l'entreprise caractérisée par le non-respect des engagements contractuels», la «sous-traitance avérées des prestations contractuelles sans autorisation du maître d'ouvrage»...
Cette décision a été contestée par l'entreprise, qui estime que l’Etat camerounais n'a pas, de son côté, honoré tous ses engagements financiers.
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Plus récemment, un courrier du président du groupe Piccini, Makonnen Asmaron, adressé au chef de l'Etat camerounais, a circulé sur les réseaux sociaux.
«La situation est grave. Au-delà des menaces et des insultes à l’endroit de mes équipes, le 27 janvier, mes collaborateurs ont été tenus en otage à Yaoundé sur les instructions du gouverneur de Yaoundé qui a décidé sans respect des règles de droit élémentaires de saisir les machines et le matériel de ma société (qui s’élève à plusieurs millions d’euros) pour le mettre à disposition de la société canadienne Magil… J’ai dû saisir l’ambassade d’Italie pour protéger les actifs Piccini .» C'est en ces termes virulents que Makonnen Asmaron proteste dans ce courrier qui lui est attribué.