Préparer la relève. Telle est la mission des centres de formation de football. Dans ce sens, le Faso Athletic Club (FAC) organise, depuis maintenant 17 ans, des camps de vacances au profit des enfants de 5 à 15 ans. «La première promotion est celle de Yanogo et d'Ismaël Delwindé, qui a été le capitaine des Etalons locaux en 2015 et qui a joué au RCK. D’autres joueurs au sein de l’élite de la Ligue 1 burkinabè ont également été formés ici, en plus d’une dizaine d’encadreurs qui sont toujours en activité», nous confie Eric Gnoumou, coach du FAC.
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Fondé il y a deux décennies, le FAC, club de la 2e division de football burkinabè, a formé de nombreux joueurs, dont une partie évolue actuellement dans des clubs de première division au Burkina et dans d’autres championnats. «Nous recrutons à partir de 5 ans, et les enfants restent avec nous jusqu’à leur âge adulte. Le plus souvent, ceux qui sont performants mais n’ont pas les moyens d’aller vers d’autres structures, nous les prenons avec nous en deuxième division. Ils grandissent jusqu’à leurs 17, 18, 19 ans, et ceux qui le veulent restent au club», explique Coach Gnoumou.
Les enfants désireux de poursuivre leur formation durant l'année scolaire bénéficient d’un suivi particulier. Ceux-ci s'entraînent tous les dimanches de 8h à 10h sur le terrain de l'Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH). Abdoul Sawadogo a intégré le centre depuis maintenant cinq ans. «J’ai appris à faire des passements de jambes, du jonglage, des passes-contrôles, et à dribbler. Je suis venu ici pour apprendre à être un bon joueur», explique-t-il.
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Les parents jouent un rôle déterminant dans le développement des enfants inscrits au centre de formation. «En amenant mon enfant au FAC, ça va non seulement lui permettre de mieux s’épanouir mais aussi de mieux apprendre. Effectivement, mon enfant est ici depuis trois ans. Je sens qu’il s’est beaucoup amélioré sur les plans mental et sportif. Mieux, il forme une famille maintenant avec ses camarades», se réjouit Idrissa Kiemdé.
Souleymane Ouangraoua, un autre parent, ne cache pas non plus sa satisfaction: «C’est la première année de mon fils. Mais je suis déjà satisfait des résultats. Quand il joue au quartier, à l'école, on sent qu’il a appris quelque chose. Nous sommes satisfaits, on ne peut que souhaiter longue vie au FAC.»
Pour le promoteur, David Yaméogo, par ailleurs président de la Commission centrale des arbitres de la Fédération burkinabè de football, les résultats engrangés sur toutes ces années sont satisfaisants et incitent le FAC à faire davantage pour la formation de la relève du football burkinabè.