C’est la donne dans tous les coins du pays, les championnats de football vacances. Il n’y a aucun quartier ou village qui est resté à la traîne depuis la mise en vacances des élèves et des étudiants. Le but est d’animer les jeunes vacanciers durant cette période estivale. Les organisateurs, qui doivent impérativement avoir toutes les autorisations administratives, se recrutent parmi les jeunes dynamiques, les leaders politiques et les membres du gouvernement. Tous les soirs, les équipes rallient les espaces aménagés comme les stades de football pour exprimer leurs talents. Ceci, à l’appréciation des spectateurs dont le nombre dépend le plus souvent de la démographie du lieu.
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Dans les villages comme en ville, les équipes sont généralement identifiées par l’appellation de leurs lieux de provenance. L’on peut par exemple avoir des appellations comme Dragon d’Evodoula, Juventus d’Eboug-si ou encore Saint Joseph de Mokolo. Chaque équipe mobilise les habitants de son quartier ou village pour la pousser à la victoire, et l’ambiance est studieuse dans les stades. Les organisateurs de ces évènements s’arrangent généralement pour faire venir des chroniqueurs sportifs qui sont chargés de commenter les rencontres en français, en anglais et même en langues locales grâce au matériel de sonorisation affrété pour la cause.
Cette activité va parfois au-delà du sport, car certains hommes politiques profitent le plus souvent de ces moments de communion pour inviter les jeunes à rallier leurs partis politiques. L’organe de gestion des élections au Cameroun, ELECAM, procède aussi régulièrement aux inscriptions sur les listes électorales, histoire d’accroître le nombre d’électeurs au Cameroun. Les associations de promotion de la santé sensibilisent les jeunes et les autres participants sur les bonnes pratiques et surtout sur la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA.
Les championnats de football vacances ont repris au Cameroun après deux années de suspension dues à la pandémie de Covid-19.