Vidéo. La star du reggae Tiken Jah Fakoly à cœur ouvert

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Le 08/02/2020 à 15h21, mis à jour le 08/02/2020 à 15h24

VidéoArtiste engagé, l’Ivoirien et panafricain Tiken Jah Fakoly s’ouvre pour Le360 Afrique. L’artiste revient sur ses projets musicaux, ses engagements contre les troisièmes mandats des présidents africains, le franc CFA, la crise malienne et tant d’autres sujets d’actualité.

Dans cet entretien exclusif accordé à Le360 Afrique par Tiken Jah Fakoly, depuis Bamako, capitale du Mali, où il vit, la star ivoirienne du reggae revient sur le reggae et ses projets, mais évoque aussi l’actualité brûlante de la région.

Il nous parle particulièrement des tentatives des dirigeants ouest-africains de changer leurs constitutions afin de briguer un 3e mandat. C’est en ce moment le cas dans de nombreux pays de la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée. L’artiste se bat contre ces pratiques visant à confisquer le pouvoir.

Panafricain convaincu, l’homme est aussi de toutes les luttes contre le franc CFA, une monnaie coloniale qui maintient les liens entre la France et ses anciennes colonies africaines. 

Vivant depuis plusieurs années au Mali, le musicien est de fait un témoin de la situation que traverse ce pays martyrisé par les attaques terroristes.

La star, qui a plus d’un quart de siècle de musique et d’engagements à son actif, est toujours à la pointe du combat de sa vie: l’Afrique, son unité.

Il blâme la fuite des cerveaux dans «Pourquoi nous fuyons?» et dénonce à tout va comme dans «Plus rien ne m’étonne», «Promesse bla-bla», «Ouvrez les frontières», «Le pays va mal», «Plus jamais ça»…

L’écologie et la protection de l’environnement ne sont pas ignorées. «Le Monde est chaud», son 10e album, évoque le réchauffement climatique.

Depuis son premier album «Mangercratie», Tiken n’a cessé de mener des combats. Certains le considèrent comme l’un des derniers héros de la musique, dans la lignée du Nigérian Fela Kuti et du Jamaïcain Bob Marley.

Musicalement, Tiken a distingué son reggae par une touche plus «afrocentrée», avec une palette de sonorités traditionnelles africaines: kora, ngoni, sokou, balafon, djembé…

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 08/02/2020 à 15h21, mis à jour le 08/02/2020 à 15h24