La loi de finances 2017 prévoit un budget de l'ordre de 6.501 miliards de FCFA. Cette enveloppe en hausse de 5,4% par rapport à 2016 sera en partie alimentée par la poursuite de la hausse des cours du cacao, une spéculation dont le pays est le premier producteur mondial et qui est encore sa principale source de devises. Dans cette perspective, le gouvernement a relevé de 10% à 1.100 francs le kilogramme, le prix d’achat «bord champ» offert aux paysans.
Mais au-delà de ses matières premières (café, noix de cajou, etc.), Abidjan peut se féliciter de sa croissance économique qui oscille autour de 9% depuis 2012 grâce surtout à la multiplication des investissements privés qui ont élargi sa base fiscale. Pour 2016 et 2017, la croissance du PIB devrait culminer autour de 8 à 9% selon les projections du FMI, faisant de l’économie ivoirienne l’une des plus dynamiques du continent.
Constitution et législative
Mais, 2017 s’ouvre avec de nouveaux défis. A quatre ans de l’échéance 2020, terme fixé pour atteindre l’émergence, le gouvernement n’a plus droit à l’erreur. La plupart des chantiers d’investissements, qui tardent à se concrétiser (à l’image du Train urbain d’Abidjan) doivent absolument démarrer afin de tenir les délais et surtout d’avoir raison de l’impatience des Ivoiriens.
Par ailleurs, examinant le projet de nouvelle constitution, le gouvernement a fait savoir que le texte, s’il était adopté par les Ivoiriens, ne devrait entrer en vigueur qu’en 2020. En outre, le processus d’organisation des élections législatives va être accélérer pour tenir le délai d’avant décembre.
