Côte d'Ivoire: Alliances livre 4000 nouveaux logements

Les résidences Akawaba ont été livrées par le Marocain Alliances le 28 décembre 2017. . DR

Le 29/12/2017 à 16h25, mis à jour le 29/12/2017 à 16h34

C'est hier, jeudi 28 décembre 2017, que les familles ont symboliquement reçu les clés de leur logement. Après un certain retard, le programme présidentiel ivoirien reprend du poil de la bête.

Dans la banlieue d'Abidjan, à 10 kilomètres de la capitale économique ivoirienne, Anyama, la petite ville de 150.000 habitants vient de s'agrandir de 4000 nouveaux logements, et donc autant de famille. Le groupe marocain Alliances développement immobilier vient de livrer ces appartements et maisonnets, au cours d'une cérémonie symbolique organisée hier jeudi 28 décembre, en présence des autorités ivoiriennes. 

Les familles bénéficiant de ces logements ont déboursé entre 12 et 23 millions de francs CFA, selon que le logement soit qualifié de social ou d'économique, soit entre 18.000 et 35.000 euros. Mariama Bamba, l'une des habitants de la cité nouvellement construite a affirmé au micro de Radio France Internationale (RFI) être satisfaite de son choix. Selon elle, son logement de 16 millions de Fcfa n'est pas moins cher que la moyenne du marché, mais il présente l'avantage d'être sécurisé par un titre, ce qui n'est pas le cas des propriétés immobilières à Abidjan. 

"J'ai voulu acheter un terrain ici car on sait que c'est plus sûr. On avait acheté un terrain à la Riviera et à notre arrivée on nous a dit que trois ou quatre personnes avaient acheté le même terrain. Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas eu gain de cause. Donc j'ai dit à mon mari : "Si on attend ce terrain-là, on ne va jamais avoir de logement" ", a-t-elle.

Depuis 2012, Alliances a livré 5000 logements, un nombre important, mais qui est loin de son objectif qui porte sur plusieurs dizaines de milliers de logements. Car, Alliances est l'un des partenaires du gouvernement ivoirien dans un programme de construction de 150.000 logements d'ici 2020 afin de combler un déficit estimé à 400.000 logements. 

Le retard est dû à la fois aux conditions difficiles sur le marché domestique des acteurs marocains, mais également à l'environnement ivoirien. Le ministre ivoirien de la Construction l'a clairement expliqué. Claude Isaac Dé reconnaît que les premières années n'ont pas été faciles. "Il y a eu des difficultés car il a fallu apporter l'électricité et l'eau potable sur des kilomètres sur certains sites, explique-t-il. Et en tant qu'Etat, on n’a pas su, pour certains opérateurs, les accompagner suffisamment. L'Etat a un rôle dans la délivrance des titres de propriété, la rédaction de cahier des charges. Mais aussi l'encadrement des chantiers". 

Mais, visiblement, un pas important vient d'être franchi et la machine est bien lancée. Actuellement, 10.000 autres logements sont en cours de construction et l'expérience déjà acquise devrait permettre d'aller encore plus vite. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 29/12/2017 à 16h25, mis à jour le 29/12/2017 à 16h34