Le gouvernement ivoirien peut se féliciter des réformes engagées en vue d’améliorer le climat des affaires depuis 2012. En 2017, le pays a en effet attiré 675 millions de dollars d’IDE contre 577 millions en 2016, soit une hausse de 17%, a indiqué ce 9 janvier le gouvernement, citant le rapport 2018 de la CNUCED.
Cette tendance en Côte d’Ivoire est à l’opposé de l’évolution des IDE à l’international. En effet le rapport indique que les flux des IDE ont baissé, au niveau mondial, de 23% à 1.430 milliards de dollars en 2017, et au niveau de l’Afrique, ils ont reculé de 21% à 42 milliards de dollars.
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Il faut noter que la Côte d’Ivoire fait figure de premier bénéficiaire de ces capitaux au sein de l’UEMOA avec 25,8% des investissements alors qu’au niveau de la CEDEAO, le pays ne représente que 5% des IDE, le Nigeria et le Ghana étant les principales destinations.
D’après le gouvernement, ces capitaux ont été investis en grande partie dans les industries extractives avec 39,2% du volume et l’intermédiation financière avec 27,8%. Concernant la répartition géographique, la France (22,3%) et le Canada (17,1%) sont les principaux pays pourvoyeurs.
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Cette forte croissance des IDE vient en tout cas confirmer les résultats obtenus par le pays lors des derniers classements du Doing Business et de l’indice Mo Ibrahim. Abidjan avait en effet gagné 17 places avec le premier figurant dans le top 10 des pays les plus réformateurs au monde. Au niveau de l’indice Mo Ibrahim, le pays est passé de la 41e place à la 22e (sur 54 pays africains) traduisant une nette amélioration de la gouvernance publique.
Pour les autorités ivoiriennes, il s’agit d’un signe particulièrement encourageant qui vient accompagner les performances économiques de ces dernières années. Aussi, la nouvelle bataille sera-t-elle d’orienter un peu plus ces IDE vers la transformation des matières premières agricoles, un enjeu devenu primordial pour le président Alassane Ouattara qui l’a encore rappelé au gouvernement ce 9 janvier.