L’opposition ivoirienne dispose désormais d’un statut. Le projet de loi adopté par le gouvernement institue le statut de chef de l’opposition.Dans son communiqué publié ce jeudi, le gouvernement soutient que cette mesure vise à favoriser une participation des partis de l’opposition à la vie de la nation, dans les mêmes conditions que ceux de la coalition au pouvoir.Dans le cas du statut de chef de l’opposition, le porte-parole du gouvernement a fait noter que ce dernier «est le candidat ou chef de parti ou groupement politique arrivé en deuxième position à la dernière élection présidentielle». Ainsi, «il est en quelque sorte désigné par le suffrage universel», a-t-il commenté, sans donner de détails sur les avantages liés à ce statut.Ainsi, c'est à Pascal Affi N'Guessan du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président Gbagbo qu'échoit le poste de de chef de l'opposition.En outre, le nouveau texte vient confirmer un certain nombre d’acquis démocratiques dont le financement des partis politiques sur fonds public, la possibilité pour l’opposition de constituer des groupes parlementaires et faire inscrire des propositions de loi à l’ordre du jour du parlement. En plus, l’opposition «a droit à l’information sur toutes les questions relatives à la vie de la nation» et pourra recevoir ou être reçue par les missions diplomatiques accréditées en Côte d’Ivoire», entre autres.Par ailleurs, le gouvernement a confirmé la tenue du referendum constitutionnel avant la fin de l’année. A cet effet, un projet de loi organique sera déposé au parlement afin de définir les modalités de sa tenue, étant donné que le code électoral ne prévoit pas ce type de consultation populaire, souligne le communiqué.
La Côte d’Ivoire renforce ainsi son «processus démocratique», ce qui devrait contribuer à «l'unité et à la cohésion nationale».A noter qu’une série d’élections, législatives et municipales, devraient également se tenir toujours dans le courant de cette année.