Après avoir installé en mi-juin un comité dédié aux négociations, Affi N'Guessan a confié ce lundi, à Paris, dans une interview accordée à Alerte Infos, que «la crise au sein du parti est en train de prendre fin». «Le congrès que nous allons organiser va nous permettre de passer à une autre phase, parce qu’on mettra en place une nouvelle direction et on pourra repartir sur de nouvelles bases», a-t-il indiqué. Mais en attendant, "les législatives, prévues avant la fin de l’année, nous donnent aussi l’occasion d’opérer le rassemblement de tout le parti pour aller unis à ces élections".Revenant sur le procès de Laurent Gbagbo, il a estimé une fois de plus le «caractère politique» du procès, ce qui justifie, selon lui, sa tournée en France afin de faire un «plaidoyer» auprès de «ceux qui sont impliqués dans le dossier».Une conviction pour laquelle il marque son adhésion à l’initiative de la partie dissidente du FPI, de réunir 20 millions de signatures pour la libération de Gbagbo. C’est un moyen de démontrer «aux yeux de tous ceux qui sont concernés que la cause est défendue par un nombre important», et «bien sûr, si l’occasion est offerte nous allons la signer», a-t-il avancé.Pour les analystes, les luttes internes au parti qui a vu se mettre en place une dissidence dirigée par Aboudramane Sangaré, un autre compagnon de la première heure de Laurent Gbagbo, ont en fait profité au pouvoir d’Abidjan. La présidentielle d’octobre dernier étant venue en effet sanctionner lourdement ces divisions avec un score de 9,29% des suffrages pour Affi N’Guessan (alors que le parti avait réuni un peu plus de 45% des suffrages à la présidentielle de 2010), contre 83,66% pour la coalition au pouvoir.Les législatives se présentent comme un premier test pour le principal parti de l’opposition. Et si le FPI parvenait à assurer son unité, l’on ira certainement vers un rééquilibrage de la scène politique ivoirienne.
Le 27/06/2016 à 10h56, mis à jour le 27/06/2016 à 11h32