Ouattara en campagne pour un poste ivoirien au Conseil de sécurité

DR

Le 19/09/2016 à 11h25, mis à jour le 19/09/2016 à 12h59

Abidjan a officiellement présenté sa candidature pour un poste de membre non permanent du Conseil de sécurité pour l'exercice 2018-2019. Alassane Ouattara lance une campagne en vue de couronner les efforts de retour à la paix et à la stabilité.

La Côte d’ivoire prépare son retour au Conseil de sécurité des Nations Unies, vingt-cinq ans après avoir siégé au sein de l’instance internationale. Le projet qui a avait été dévoilé publiquement le 14 juin dernier lors de la visite du président indien à Abidjan, a été officiellement présenté ce dimanche à la faveur de la 71e assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York.

Abidjan, qui a normalisé ses relations avec la communauté internationale (levée des sanctions de l’ONU et des Etats-Unis), compte faire valoir son retour à la stabilité politique et surtout la relance de son économie pour convaincre de son aptitude à intégrer le cercle prestigieux des décideurs de la planète, a avancé le président Alassane Ouattara, qui a fait le déplacement à New-York. «L’objet principal de ma mission ici est de parler aux chefs d’Etat et aux délégations des pays membres de l’ONU de notre candidature», a-t-il expliqué à la presse.

«Nous sommes sortis d’une longue crise et nous avons été actifs dans la résolution des crises dans la sous-région. Nous avons donc une expérience à partager avec le monde», a soutenu pour sa part Albert Mabri Toikeusse, le ministre des Affaires étrangères, devant les caméras de la télévision ivoirienne.

Le pays a le soutien de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Auréolé d’une stabilité retrouvée qui lui vaut le retrait de la mission de paix de l’ONUCI en juin 2017, il ne lui reste qu'à rallier les voix d'autres partenaires. 

Chaque année, l’Assemblée générale des Nations Unies élit cinq membres non permanents (sur les dix que compte le Conseil de sécurité) pour un mandat de deux ans. Au nombre de ces membres, l’on compte cinq postes pour les États d’Afrique et d’Asie, un pour les États d’Europe orientale, deux pour les États d’Amérique latine et des Caraïbes et deux membres élus parmi les États d’Europe occidentale et autres États.

L’Angola (dont le mandat s’achève cette année), le Sénégal et l’Egypte (dont les mandats prennent fin en 2017) sont les représentants actuels du continent africain au Conseil de sécurité. A noter que l’Ethiopie a obtenu, lors d’un vote en juin dernier, son ticket pour entrer au Conseil et prendra fonction le 1er juin 2017.

La prochaine élection au Conseil de sécurité est prévue courant 2017.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 19/09/2016 à 11h25, mis à jour le 19/09/2016 à 12h59