Le FPI est en colère et a voulu associer les Ivoiriens à ses éclats de voix. A l’occasion de la «Marche de la colère» lancée ce samedi par le parti dirigé par Affi N’Guessan, la mobilisation n’a pas été à la hauteur des attentes «du fait des appréhensions qui ont freiné l’ardeur des militants». Mais on peut retenir c’est l’une des plus importantes manifestations de l’opposition ces dernières années.
Malgré le peu d'affluence, les arguments n’ont pas manqué pour attaquer le pouvoir. On retiendra entre autres, le paiement des primes aux soldats mutins, considéré comme «une rançon», alors que «les fonctionnaires et les Ivoiriens sont méprisés», et les souscripteurs de l’’agrobusiness qui doivent être remboursés par l’Etat jugé fautif d’avoir «laissé prospérer» cette vaste escroquerie.
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Sur la question de la chute des prix du cacao, l’ex-candidat à la présidentielle de 2015 dénonce la gestion de la filière: «les paysans ont constitué depuis des années un fonds de réserve de 400 milliards FCFA, afin que les prix soient soutenus en cas de baisse sur le marché international. Où est passé l’argent des paysans?», interroge-t-il.
L’emprunt international que vient de contracter le pays, pourtant objet de grande satisfaction pour le régime ivoirien, n’a pas échappé aux critiques du FPI. «Nous sommes devenus un Etat mendiant. Depuis qu’ils sont au pouvoir, ils parcourent le monde entier pour endetter le pays et ce sont les générations futures qui vont en payer le douloureux prix», a dénoncé Affi N’Guessan.
En outre, la marche a été l’occasion de réclamer la libération des prisonniers politiques et de Laurent Gbagbo et Blé Goudé Charles détenus à la CPI.
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