L’on savait le malaise palpable entre le RDR -Rassemblement des républicains- et le PDCI -Parti démocratique de Côte d'Ivoire- formant l'ossature de la coalition au pouvoir, le Rassemblement houphêtiste pour la démocratie et la paix (RHDP).
Seulement, les deux alliés entretiennent depuis quelques temps des relations pour le moins tendues.
«Ouattara n’a pas forcé la main ni au président Bédié, ni au PDCI …». La déclaration du très officiel porte-parole du RDR, le parti d’Alassane Ouattara va laisser des traces. Joël N’Guessan dénie ainsi au PDCI le droit de s’attendre à une alternance au sein de l’alliance politique, en faisant référence à l’«Appel de Daoukro» par lequel Bédié s’était désisté en faveur de la candidature d’Alassane Ouattara
«Et si Ado (Alassane Ouattara, ndlr) était devenu un véritable cauchemar pour notre Pays? (…) Grâce à l'appel de bonne foi de celui qu'il appelle hypocritement cher aîné (Henri Konan Bédié, le président du PDCI, ndlr), il a obtenu un deuxième mandat en se prenant en pitié chaque fois», a répliqué dans une tribune ce vendredi, Nestor Koffi, membre du bureau politique du PDCI.
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Ainsi, le débat refait surface alors que le président Alassane Ouattara, bien que n’étant pas candidat à sa succession, a encore rappelé le 6 août dernier que «tous pourront être candidat s’ils le désirent» à la présidentielle. Des propos jugés ambiguës qui ont soulevé un tollé chez son allié.
La question sera l’un des enjeux du congrès qui pourrait voir Alassane Ouattara reprendre les rênes du parti comme le réclament les militants et devra décider si oui ou non il entendait faire chemin avec le PDCI pour la présidentielle.
Duncan monte d’un cran
Au niveau du PDCI, l’option est déjà prise de présenter un candidat vaille que vaille. Mais la grande inconnue reste bien le choix de Henri Konan Bédié.
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Le mercredi dernier, celui-ci a remanié les instances de son parti en donnant la position de numéro deux au vice-président Daniel Kablan Duncan. Pressenti pour reprendre la bannière du plus vieux parti ivoirien, il doit encore patienter contrairement au RDR qui a quasiment adoubé Amadou Gon Coulibaly, l’actuel premier ministre.
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Soro en embuscade
Après les frictions de ces derniers mois qui ont suscité des tensions avec le pouvoir, Soro sera-t-il convié au congrès du RDR? Elu député, il s’est associé à l’organisation de la rencontre qui doit pourtant définir l’avenir du parti. Qu’à cela ne tienne, ses soutiens s’organisent: Union des Soroïstes, Alliance des Forces nouvelles, Alternatives GSK, des associations qui occupent et préparent le terrain politique en attendant 2020.
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