Mardi 15 janvier prochain, la CPI de La Haye prononcera son verdict dans le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé, après deux ans de procédures devant la chambre de première instance.
Appréhendés en Côte d'Ivoire puis transférés à La Haye à la suite de la crise post-électorale qui a éclaté après la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé font l’objet de poursuite pour crimes contre l’humanité.
Durant cette audience qui sera publique, la CPI informe ce 9 janvier qu’elle va se prononcer sur la demande d’acquittement et de mise en liberté provisoire des deux accusés, suite à la requête de leurs avocats.
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Les crimes reprochés à Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé, sont des «meurtres, viols, autres actes inhumains ou –à titre subsidiaire– des tentatives de meurtre, et la persécution perpétrés dans le contexte des violences post-électorales» selon la cour.
Des accusations que ces derniers ont réfutées en plaidant non-coupable.
Le procès, qui a débuté le 26 janvier 2016, a vu le bureau de la procureure Fatou Bensouda présenter, durant 194 jours, 80 témoins à la barre, dont d’ex-chefs de l’armée ivoirienne, afin de présenter des éléments de preuve.
Au terme de cette étape, les avocats de la défense avaient fait le choix de demander l’acquittement et la mise en liberté provisoire de leurs clients, successivement le 23 juillet dernier, pour le cas de Laurent Gbagbo et le 3 août dernier, pour le cas de Charles Blé Goudé.
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En octobre et novembre derniers, la CPI a entendu les arguments des parties prenantes (l'accusation, la défense et les représentants légaux des victimes) au sujet de cette requête.
Et le 13 décembre 2018, une dernière audience s’est tenue et a fait place, le lendemain, à une folle rumeur à Abdijan, laissant croire à une décision des juges ordonnant la libération provisoire de l’ancien président ivoirien.
Ce verdict de la cour est donc très attendu, aussi bien par les victimes (et leurs proches) de la crise qui a officiellement fait 3 000 morts, mais également par les partisans de Laurent Gbagbo, qui restent convaincus de son innocence.
Laurent Gbagbo, quant à lui, a déjà exprimé la certitude de sa libération et projette de revenir dans son pays, probablement pour y reprendre ses habits d’homme politique.