Désigné président de la nouvelle formation, le chef de l’Etat ivoirien a vanté les résultats du nouveau parti qui domine le paysage ivoirien avec «23 présidents de région sur 31, 133 maires sur 201 communes, 164 députés sur 253 et 46 sénateurs sur 66».
Dans un pays où les partis politiques se construisent sur une assise tribale qui en constitue le fief, le RHDP met avant l’avantage d’être le creuset de l’unité nationale, «dépassant tous les clivages classiques» et qui a permis depuis 2011 de relancer l’économie avec des «taux de croissance économique parmi les plus élevés dans le monde» et de faire «des progrès importants dans tous les domaines».
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Mais plus encore, fort de ce bilan, le RHDP qui se veut «une machine à gagner les élections» se projette dans l’avenir, à commencer par la présidentielle de 2020. Une échéance qui est dans tous les esprits et pour laquelle les nombreux militants, sous les cris de «On veut ADO», ont appelé le président ivoirien à s’engager pour un troisième mandat. «Je vous répondrai l’année prochaine», a rétorqué Alassane Ouattara qui n’écarte donc pas, comme il y a quelques années, l’idée d’un nouveau mandat.
«Nous aurons, en 2020, une convention pour choisir notre candidat à l’élection présidentielle de manière démocratique. Tout le monde pourra se présenter à la candidature ; c’est la seule façon de faire le bon choix», a-t-il indiqué après avoir exprimé sa volonté de «former une équipe afin que, le moment venu, elle puisse me succéder pour continuer d’apporter la tranquillité et la prospérité à la Côte d’Ivoire pendant plusieurs décennies ».
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L’objectif du RHDP, qui se veut un «bail politique de long terme», loin des «alliances de circonstance», est de diriger le pays jusqu’en «2050», a dit Ouattara devant une foule de plusieurs dizaines de milliers de militants enthousiastes qui ont envahi le stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan.
Cette évolution est le premier acte d’une série de regroupements en vue dans le paysage politique ivoirien. Henri Konan Bédié, patron du PDCI, prépare la mise en place d’une plateforme de l’opposition -probablement avec son «fils» Soro Guillaume- tout comme Laurent Gbagbo qui a appelé à l’«union de la gauche» ivoirienne.