"Aucune crise ne peut être résolue sans le dialogue", a déclaré Shirley Botchway, ministre ghanéenne des affaires étrangères qui conduit la délégation ouest-africaine, à l'issue d'une rencontre d'un peu plus d'heure avec deux des candidats de l'opposition, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan.
"Nous étions là la semaine dernière, nous revenons pour poursuivre notre travail", a-t-elle ajouté.
"Nos revendications sont connues, elles vont de la Commission électorale à la participation des candidats recalés, en passant par le retrait de la candidature de M. Ouattara, la réforme du Conseil Constitutionnel, l'audit de la liste électorale. Tout ça est connu", a déclaré de son côté Pascal Affi N'Guessan, promettant "de se battre jusqu'à ce que (ses) revendications soient satisfaites".
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La délégation de la Cédéao doit également rencontrer le chef de l'Etat et candidat à un troisième mandat controversé Alassane Ouattara, ainsi que le Premier Ministre Ahmed Bakayoko.
Des violences intercommunautaires opposant partisans et adversaires de M. Ouattara ont fait au moins deux morts depuis vendredi à Bongouanou (200 km au nord d'Abidjan), fief de Pascal Affi N'Guessan.
En août et septembre, des violences interethniques avaient déjà fait une quinzaine de morts dans plusieurs villes du pays dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Alassane Ouattara et après le rejet par le Conseil constitutionnel de 40 candidatures, dont celles de l'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro et de l'ancien président Laurent Gbagbo.
La crainte de violences électorales est forte en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, qui avait fait 3.000 morts.