En plus d'être soumis aux embouteillages, les grandes artères d'Abidjan connaissent de nombreux accidents dus à l'incivisme des conducteurs, à la vétusté des véhicules et des voiries et au manque d’infrastructures routières. Cette situation cause d’énormes désagréments à la population qui est obligée de se réveiller à 4h00 du matin pour se rendre au travail et rentrer à la maison à 21h00.
Dans le cadre de la recherche de solutions efficaces et durables aux problèmes de mobilité à Abidjan, le gouvernement ivoirien, à travers un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA), a choisi de promouvoir les systèmes de transport collectif pour relier les zones les plus peuplées aux zones d’activités économiques.
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Ainsi, deux grands corridors d'une vingtaine de kilomètres ont été identifiés pour le transport collectif de masse disposant de voies prioritaires et réservées aux bus d’ici 2025.
Le projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) comprend également l’appui à l’organisation et à la modernisation du secteur des transports traditionnels, notamment les "wôro-wôrô", "gbakas" et taxis; ainsi que des programmes de formation des acteurs et leur prise en compte par la couverture sociale.
Pour Ali Coulibaly, coordinateur adjoint du PMUA, "ce projet qui va impacter considérablement la vie des populations, doit être inclusif, nécessitant la participation de l’ensemble des populations, des acteurs du transport terrestre en particulier pour la réussite du projet".
L’objectif du PMUA est d’améliorer l’accessibilité aux opportunités économiques et sociales et d’accroître l’efficacité du système de transport public le long du corridor Yopougon-Bingerville et de ses lignes de rabattement à Abidjan.
La première composante du projet consiste en la mise en place de la ligne de BRT Est-Ouest entre les communes de Yopougon et Bingerville par le biais d’un partenariat public-privé. Alors que les autres parties du PMUA visent à résoudre les inefficacités et les faiblesses actuelles du secteur de la mobilité urbaine du Grand Abidjan en renforçant les secteurs déjà existants.
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Cofinancé par la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et le privé à hauteur de 530 millions de Fcfa(plus de 800.000 euros), le projet a été lancé effectivement en 2020 pour un démarrage effectif fin en 2025.