Le procès de l’assassinat du général Guéi continue à tenir en haleine la population ivoirienne. Et le procès est loin d’être fini. Les avocats de la défense, qui avaient plaidé la relaxe, dénoncent un procès politique, arguant « un manque flagrant d’éléments de preuve».«Je sors de ce procès sans savoir exactement qui a tué le général Guéï», a contesté Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de la défense, qui affirme vouloir faire appel. Il faut dire que certaines zones d’ombres de cet assassinat n’ont pas été éclaircies. Idem sur les commanditaires.Pour rappel, les deux principaux accusés dans le cadre du procès relatif à l’assassinat de l’ex-chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne (de 1990 à 1995) et ex-président ivoirien, le général Robert Guéï, ont hérité de la peine maximale, la prison à perpétuité.La cour a reconnu Anselme Seka, dit «Seka Seka», aide de camp de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, coupable d’assassinat sur la personne de Robert Guéï, de son épouse et de son aide de camp, le capitaine Fabien Coulibaly, dans la matinée du 19 septembre 2002, quelques heures après l’échec d’une tentative de coup d’Etat. Il en a été de même pour le sergent-chef Daléba Séry, présenté comme son homme de main.L’ex commandant de la garde présidentielle sous Laurent Gbagbo, quant à lui, reconnu coupable de complicité d’assassinat écope de la même peine.Les deux officiers, qui étaient présents au domicile du Robert Guéï le jour des faits, ont tout au long du procès nié toute implication dans les assassinats. Aussi, le jury a-t-il estimé qu’ils ne pouvaient bénéficier de circonstances atténuantes. Le tribunal a également condamné six autres prévenus à dix ans de prison ferme et quatorze autres ont été acquittés.Par ailleurs, le tribunal militaire a condamné les prévenus à payer, solidairement avec l’Etat de Côte d’Ivoire, la somme de 850 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts aux ayants-droits des victimes.
Le 20/02/2016 à 21h50