La Côte d’Ivoire s’engage à «réduire dans les seuils acceptables la malnutrition sous toutes ses formes, à promouvoir la mulitisectorialité avec la participation de toutes les parties prenantes (…) pour accélérer l’amélioration de l’état nutritionnel de la population». Cette déclaration signée par près d’une vingtaine de ministre ivoirien à la faveur de la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN) vient remettre au centre des préoccupations politiques l’alimentation des populations, des enfants en particulier.
Aboubacar Kampo, le représentant résident de UNICEF en Côte d’Ivoire relevait en effet en août dernier que, du fait de la malnutrition, «29% des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance», une proportion qui pouvait atteindre 40% dans le nord du pays. Et 12 enfants décédaient chaque heure en raison de «malnutrition chronique».
Chez les adultes, d’après les chiffres du ministère de la Santé, 54% des femmes de plus de 15 ans souffrent d’anémie et ce niveau avoisine les 30% chez les hommes de 15 à 49 ans. Il en est de même du surpoids et de l’obésité de plus en plus fréquents et qui exposent à des maladies chroniques telles le diabète.
La table-ronde bénéficie de l’appui du programme «scaling up nutrition ou SUN» du Secrétaire général des Nations-unies dédié à la nutrition, un programme auquel la Côte d’Ivoire a adhéré en 2013.
L’objectif de la rencontre est de mobiliser 267 milliards de FCFA, soit 470 millions de dollars, pour financer le PNMN sur la période 2016-2020. Un financement pour lequel l’Etat ivoirien va contribuer à hauteur de 15%.
La rencontre est prévue pour s’achever ce vendredi.