"Nous avons réalisé de réelles avancées dans notre pays au plan de la lutte contre la cybercriminalité, dont le champ s'est considérablement réduit au cours des dernières années" a assuré Bruno Koné lors d'une conférence de presse. Sans donner de bilan sur les arrestations, Bruno Koné a souligné qu'il "n'est plus possible aux brouteurs (le nom donné à ces cybercriminels en Côte d'Ivoire) de commettre des actes et de passer à travers les mailles des filets".
"C'est une lutte que nous menons avec acharnement, que nous gagnons tous les jours. Tous les jours, le terrain de la cybercriminalité se réduit", a-t-il martelé, évoquant une "activité aujourd'hui suicidaire" pour les "escrocs". La Côte d'Ivoire, qui jouait les "premiers rôles" dans cette activité, s'est donnée "les moyens de la circonscrire complètement et d'arrêter tous ceux qui aujourd'hui ternissent l'image" du pays.
En 2013, la cyberfraude a coûté de 26 milliards de FCFA (39,6 millions d’euros) à la Côte d'Ivoire, selon les derniers chiffres officiels. Les "brouteurs" d'Abidjan tirent leur nom de ruminants ne craignant pas de se ravitailler hors de leur zone. Eux aussi vont chercher leur pitance ailleurs, notamment en Europe où ils abusent de la crédulité d'internautes naïfs.
L'économie numérique en Côte d'Ivoire, première puissance économique d'Afrique francophone, représente 7% du PIB.
Le nombre d’abonnés de la téléphonie mobile est passé de 16 millions à près de 25 millions en trois ans (de 2012 à 2015). Pendant cette période, le nombre d'abonnés à internet a explosé, passant de 200.000 à plus de neuf millions, selon les chiffres communiqués par Koné.