Kiosque Le360afrique. Dans un rapport que vient de publier le gouvernement ivoirien, ce sont exactement 4471 jeunes filles élèves essentiellement dans les collèges et les lycées qui sont tombées enceintes depuis le début de l'année scolaire 2016-2017. Il s'agit d'une situation qui a tendance à s'aggraver, mais contre laquelle très peu de choses sont faites, ni pour la prévenir, ni pour la prise en charge des futures filles-mères.
Il s'agit d'un véritable problème de société, d'autant que près du quart des filles qui tombent enceinte en milieu scolaire n'ont que entre 9 et 14 ans d'après le rapport de l'Education nationale. Une fois qu'elles contractent une grossesse indésirable au cours de leur scolarité, plusieurs jeunes filles sont abandonées à elles-mêmes. Malgré leur jeune âge, les familles les tiennent entièrement responsables de ce leur arrive. C'est pourquoi beaucoup abandonnent les études alors qu'elles n'ont même pas atteint la classe de 3e du Collège.
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LONG Cavoequiva est l'une des rares associations qui s'impliquent dans ce phénomène si regrettable par la prise en charge des jeunes filles avant et après leur accouchement. "Dans la plupart des cas, soit les enfants ont été mises enceinte par les professeurs parce que les filles sont dans une situation de vulnérabilité. Elles ont quitté leur village, se sont retrouvées dans un autre et n'ayant pas assez de moyens, elles sont en proie à ces auteurs-là. Et il y aussi les élèves qui sont auteurs de grossesses", a déclaré Mariam Ouattara, directrice de Cavoequiva, au micro de Radio France Internationale.