"La dictée classique revient avec force, au grand bonheur des adeptes de cette manière d'évaluer les élèves qui a fait ses preuves", a affirmé la ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné, dans une note circulaire.
La ministre a estimé que "l’utilisation effective et régulière de la dictée (...) contribue à développer les compétences des apprenants et apprenantes en orthographe".
La dictée avait été supprimée du programme scolaire par la prédécesseure de Mme Koné, Kandia Camara, et remplacée par une épreuve consistant à proposer un texte truffé de fautes que les élèves devaient repérer.
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En 2017, le taux d'analphabétisme s'élevait à 43,8% dans la population ivoirienne, selon le gouvernement.
"La Côte d'Ivoire a besoin d’un réel combat d'alphabétisation. Un analphabète, c’est celui à qui il manque les b.a.-ba de la connaissance", a réagi auprès de l'AFP, le Dr Djobi King, écrivain et directeur de la Campagne interafricaine d’incitation à la lecture et à la connaissance.
"Supprimer la dictée, c'était s'opposer à l'effort individuel qui entraîne à la connaissance" a-t-il ajouté.
M. Djobi a été l'initiateur en mai dernier d'une campagne de sensibilisation pour apprendre à lire et inciter à la lecture, à travers des camions-bibliothèques qui ont sillonné les grandes villes ivoiriennes.