Au Mali, la quête du savoir passe encore par les rayonnages des bibliothèques physiques

Une bibliothèque du Mali.

Le 14/07/2024 à 12h32

VidéoMalgré la montée en puissance des ressources numériques, les bibliothèques traditionnelles conservent leur importance où elles demeurent un passage obligé pour accéder à certains documents.

Au Mali, avec la numérisation des documents, de nombreux élèves, étudiants et chercheurs effectuent désormais l’essentiel de leurs recherches en ligne. Cependant, cette transition n’est pas sans conséquence sur la fréquentation des bibliothèques physiques ou analogiques.

Pour les étudiants, il suffit d’un simple clic depuis leur smartphone pour télécharger et lire un document. Néanmoins, cette possibilité n’est pas possible pour certains ouvrages, comme les thèses de doctorat. L’accès à de tels document n’est possible qu’en bibliothèque.

Selon les étudiants interrogés, beaucoup d’entre eux rechignent à se déplacer dans de tels lieux pour emprunter et lire un livre, préférant la facilité de la recherche en ligne, malgré les coûts de connexion et les risques de fatigue oculaire. Cependant, ils encouragent tout de même la fréquentation des bibliothèques analogiques, dont l’importance reste indéniable.

Au Mali, les bibliothèques physiques continuent d’enregistrer une fréquentation «normale», selon le directeur des Bibliothèques et de la Documentation de la Bibliothèque Nationale. Il estime que son établissement reçoit en moyenne environ 30.000 lecteurs par an. La Bibliothèque Nationale dispose d’un fonds riche, comprenant 14.000 ouvrages, 3.000 thèses, 201 disques vidéo, 147 journaux périodiques et 75 CD audio.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/07/2024 à 12h32