«La photographie, par essence, est un art muet. Silencieusement, elle fait appel à nos sens visuels (...) Il s’agit, pour les artistes, d’explorer de nouvelles formes, d’expérimenter des dialogues entre le verbe et l’image», écrit l’équipe curatoriale des 14èmes Rencontres de Bamako dédiées à la photographie, un art qui fait appel «à nos sens visuels.»
Cette édition qui s’interroge sur la possibilité d’«écouter de la photographie» a été inaugurée par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, samedi 16 novembre, au Musée national. Le Royaume du Maroc est le pays invité d’honneur de cette édition qui marque les trente ans de la biennale africaine de la photographie, est placée sous le thème «Kouma», c’est-à-dire la parole.
Selon le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, le silence est aussi éloquent que la parole elle-même. Pour lui, la photographie parle aux gens sans les mots et dans le silence. Il a rendu un vibrant hommage à tous les photographes pour les messages délivrés à l’humanité toute entière à travers leurs œuvres.
Selon le ministre Guindo, le choix du Maroc comme pays invité d’honneur se justifie par le fait que le Royaume a toujours marqué son vif intérêt pour l’art contemporain de la photographie. Il précise que le Royaume du Maroc a toujours soutenu et accompagné les Rencontres de Bamako à travers la compagnie aérienne Royal Air Maroc, partenaire historique de cette biennale.
Pour Mohamed Benyaacoub, Commissaire du Pavillon du Maroc à la 19ème Biennale internationale d’architecture de Venise, les Rencontres de Bamako sont des moments de critiques d’art, de tables rondes et de débats avec d’autres artistes et photographes africains. Il estime que cet événement ouvre le débat autour de l’identité africaine, de l’histoire de l’Afrique, mais aussi de l’image de l’art en Afrique.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga considère pour sa part que cette rencontre donne des moments d’espoir aux Maliens et que «c’est avec l’espoir qu’on restaure la confiance au Mali, et lorsqu’un peuple a confiance, rien ne lui est impossible».