Sirandou Dianka a un penchant pour les matières faites main et qui ont une valeur symbolique ancestrale. Il y a beaucoup d’artisans qui travaillent sur le bogolan, mais de différentes manières. Les tissus traditionnels du pays dogon sont différents de ceux du royaume Bamanan de Ségou ou encore des tissus du royaume du kaarta, c’est-à-dire, dans le bélédougou.
Il y a également des habits traditionnels soninkés fait à base de coton. Sirandou Dianka a choisi la galerie de Moussa Bagayoko en raison de sa riche expérience d’environ 30 ans. Aussi, dit-elle, monsieur Bagayoko met tout son sérieux dans tout ce qu’il fait.
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Elle a aussi été impressionnée par l’exploitation que le maître artisan fait du coton biologique malien et la traçabilité des fibres qu’il met sur le marché. Caractéristique qui rassure Sirandou qui s’inscrit dans une démarche éthique et co-responsable. Selon elle, les tissus traditionnels maliens sont pleins de culture.
Au Mali, il y a une différence fondamentale entre les tissus traditionnels et le bogolan. Les tissus traditionnels revêtent une importance culturelle considérable puisqu’ils se réfèrent à des événements historiques tels la chasse. Certains habits traditionnels sont ornés de couleurs qui se confondent avec la nature. Cette homochromie permettait aux chasseurs de s’approcher des animaux.
Dans certaines contrées du Mali, les guérisseurs et les traditionalistes sont aussi identifiés par leurs habits traditionnels qui étaient également utilisés lors des batailles anticoloniales. Par contre, selon certains spécialistes, le bogolan attire les gens, sert à embellir les salons, dont certains l’utilisent pour habiller les fauteuils. Les tissus bogolan sont également utilisés comme couverture. Bref, le Bogolan est un tissu traditionnel devenu un symbole de l’identité culturelle malienne.
Le Bogolan ou Bògòlanfini est un tissu en coton originaire du Mali, traditionnellement fait à la main et teint à l’aide de boue fermentée. Il est aussi de coutume de dire que ce tissu a le pouvoir d’absorber les forces dangereuses libérées lors d’un accouchement. Au Mali, le Bògòlanfini est porté par des personnes de toutes les ethnies, notamment dans le cinéma malien et par les musiciens maliens comme expression d’identité nationale ou ethnique.