Vidéo. Guinée: le pagne traditionnel «leppi» de plus en plus prisé

Malgré son coût élevé, impossible pour de nombreux Guinéens de célébrer un évènement, baptême ou mariage, sans y associer le pagne Leppi. D'ailleurs, aujourd'hui, chez de nombreux stylistes, la tendance impose le recours au pagne Leppi.

Un produit très varié, informe Mamadou Billo Barry, cofondateur d’une maison de stylisme. «Il y a deux différentes catégories dans le "Leppi": Il y a le "Leppi" classique, la première variété de "leppi", en bleu assorti de traits fins et il y aussi le "leppi" blanc aussi», renseigne le styliste.

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Sur le marché, difficile de trouver un prix fixe. Les vendeurs estiment la valeur de l'etoffe en fonction de plusieurs critères. Djénabou Doumbouya, vendeuse de pagnes "leppi", estime en effet que «chacun a sa marchandise et chacun a sa manière de revendre. Par rapport à l'approvisionnement, parfois on achète à des prix abordables, des fois à des prix plus élevés. C'est en fonction des prix à l’achat que nous revendons chez nous. Donc, on ne peut pas parler d'un prix fixe. Par exemple, certains fournisseurs nous envoient ce modèle à 18 dollars, d'autres nous donnent la même chose à 17 dollars, et le pagne leppi de couleur noire à 20 dollars. C'est pourquoi il n'y a pas de prix fixe chez nous».

Pour le maître styliste, Mamadou Billo Barry, pas de doute, le leppi est devenu un produit difficile d’accès. «C’est, dit-il, un produit local très prisé des Guinéens, pas aussi cher que ça, donc c’est plutôt le pouvoir d’achat faible des Guinéens qui pose problème». Mais, aujourd’hui, s'il y a bien une période lors de laquelle les prix s'envolent, c'est bien lors des fêtes célébrées sur toute l'étendue du territoire national guinéen, comme la tabaski ou la fête de l'aïd el fitr.

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Le leppi, communément appelé indigo, est très léger et entièrement composé de matières naturelles, notamment le coton. Les écorces d'arbres et certaines plantes servent pour sa teinture. Et ce pagne est devenu, aujourd'hui, l'identité par excellence, de la communauté peuls, que tous les Guinéens, toutes régions et toutes ethnies confondues, s'approprient.