Selon Adama Traoré, le président de l’association culturelle Acte Sept, le tam-tam existe depuis la naissance du peuple malien. La forme de cet instrument musical a beaucoup changé parce qu’à priori, dit-il, l’instrument était fabriqué à partir d’un tronc d’arbre et le percussionniste se servait de deux bâtons pour taper dessus. Aujourd’hui, les fabricants utilisent des peaux d’animaux pour améliorer le son.
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Généralement, ce sont les forgerons qui taillent le tam-tam en forme de calice sur lequel est monté une peau de chèvre ou d’antilope. Ils se servent des troncs d’arbres comme le Cordyla pinnata (dogora), l’Afzelia africana (lengué), le Prosopis africana (guélé) et le Ptrocarpus eirinaceus (djenou).
Adam Traoré nous apprend également que le tam-tam a tout le temps existé dans l’histoire des peuples sédentaires. Il crée des rythmes qui appellent aux réjouissances. On le retrouve dans les mariages, les baptêmes, les circoncisions ou encore les anniversaires.