La loi d’orientation sur l’enseignement introduit les langues nationales peule, soninké et wolof, dans l’enseignement primaire. A titre expérimental, un total de 25 classes ont été ouvertes à travers le pays. Une phase qui s’accompagne d’une arabisation accrue de l’enseignement.
MBouh Diagana, directeur de l’Institut pour la promotion et l’enseignement des langues nationales (IPELAN), créé par décret présidentiel pour accompagner la mise en œuvre d’une loi fortement contestée par une organisation de la société issue de la mouvance nationaliste négro-africaine, livre les chiffres de ce type d’enseignement à l’entame de la deuxième année.
Il se réjoui de voir que «pour la première année, tout s’est bien passé du point de vue pédagogique et administratif. Nous avions alors ouvert 25 classes sur toute l’étendue du territoire national et avons effectué plusieurs missions de suivi. Nous sommes satisfaits du niveau des élèves, de l’engagement des enseignements, de l’intérêt des parents et des autorités».
Globalement, l’introduction des langues nationales a suscité des réactions positives et un engouement auprès des citoyens.
Une situation qui a poussé les autorités à élargir l’enseignement des langues à d’autres régions du pays. «L’engouement autour de ce nouveau type d’enseignement fait que nous avons ouvert 55 nouvelles classes, pour arriver à un total de 80 classes. Une expansion qui a nécessité le recrutement de 55 nouveaux enseignants, portant leur nombre 80», a ainsi, souligné le directeur de l’Institut pour la promotion et l’enseignement des langues nationales.