Musique et littérature. «Empire Afrique», la plateforme de vente en ligne qui paie

Empire Afrique, plateforme de vente en ligne d'œuvres musicales et littératures.

Le 15/12/2024 à 15h25

VidéoStreaming, piratage, crise économique... les artistes maliens peinent à vivre de leur musique. Pour les soutenir, une page dédiée à la vente des œuvres numériques «Afrique Empire» a été créée par de jeunes passionnés.

Créée en 2019 sous le nom d’Empire Mali, dans le souci de venir en aide aux artistes maliens, les activités de la plateforme ont pris par la suite une dimension internationale, d’où l’appellation d’«Empire Afrique».

Pour l’initiateur du projet, Gaoussou Chérif Haïdara, l’idée c’est d’aider les artistes à vivre de leurs œuvres. Selon lui, le premier défi d’Empire Afrique, c’était de convaincre les artistes pour leur dire que ce qu’ils font est important et qu’il est opportun de le vendre. Pour lui, ce défi a été relevé. Le second défi, c’était aussi de convaincre les mélomanes à acheter la musique de leur artiste. Il estime que ce pari est aussi gagné.

En se qui concerne le fonctionnement, pour l’initiateur du projet, «quand l’artiste nous confie son œuvre, la plateforme fait la configuration nécessaire pour que les gens puissent acheter avec les moyens de paiement disponibles.»

Il ajoute que «quand un fan veut acheter un morceau de musique de son choix, il met l’argent dans son compte, que ça soit Orange Money ou Moov Africa, ensuite, il va sur Empire Afrique et suit le processus d’achat. Son compte est par la suite débité et il reçoit le titre en contrepartie du montant». En plus de la musique, la plateforme Empire Afrique vend aussi des œuvres littéraires. En cinq ans d’activités, Empire Afrique a signé des contrats avec plus d’une centaine d’artistes, toutes tendances confondues.

Le musicien Baba Salah Cissé se dit séduit par cette initiative. Comme il a son propre studio de production, il est parvenu à réaliser 13 singles qu’il a compilés pour en faire un album intitulé «Irkoy Albarka», qui signifie «Dieu merci». Baba Salah précise que pour la vente de la musique, un contrat leur est proposé dont les clause lui paraissent «abordables.»


Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 15/12/2024 à 15h25