C’est le 26 janvier que le peuple Sao-Kotoko et ses invités se sont séparés à Yaoundé après quatre jours d’intenses activités au Musée national de Yaoundé. Il s’agissait de la 6ème édition du Festival des arts et traditions Kotoko (Festat), organisé dans la capitale politique du Cameroun avec pour ambition principale d’accroitre la visibilité et la notoriété de la culture de ce peuple sur le plan national et international et de positionner ce festival dans le patrimoine culturel camerounais et au-delà.
Au cœur de l’Afrique centrale et de l’Ouest, les Kotoko, descendants des Sao qui peuplèrent la région dès le Xe siècle, sont un peuple aux racines séculaires qui partagent leur histoire et leur culture entre le Cameroun, le Tchad et le Nigéria. Leurs royaumes situés le long des rivières Chari et Logone de part et d’autres, sont le berceau d’une civilisation riche et authentique.
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Le festival de Yaoundé a ainsi connu une participation remarquable des kotoko du Tchad et du Nigéria qui n’ont pas tari d’éloges sur cet évènement comme Mahamat Ahmed Ali, l’un des participants tchadiens. «Nous sommes un peuple unique et ce festival est une occasion pour nous de montrer notre savoir-faire et notre savoir-être aux autres peuples. Le descendant d’un Sao que je suis se distingue d’abord par sa taille et son physique, ensuite par sa maitrise des techniques de la terre cuite et en fin par sa beauté», a déclaré ce quinquagénaire haut de plus de deux mètres pour plus de 150 kilos.
La civilisation Sao est l’une des plus vielles civilisations en Afrique, voire au monde. Les origines des Sao ont toujours été un grand mystère pour la majorité des ethnologues africains et européens qui peinent à déterminer avec exactitude leurs descendants entre les Kotoko et les Massa.