Lors de la présentation, mercredi devant l’Assemblée nationale, de la Déclaration de politique budgétaire à moyen terme, M. Godongwana a déclaré que les niveaux d’endettement du pays montent en flèche, accaparant une part du budget national plus importante que celle de l’éducation de base, des aides sociales ou de la santé.
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La dette augmente plus rapidement que la croissance de l’économie, a-t-il dit, précisant qu’il faudrait à l’Etat 752 millions de dollars (14 milliards de rands) supplémentaires pour la rembourser. Il attribué l’augmentation de la dette à plusieurs facteurs, citant particulièrement la hausse des taux d’intérêt, les fluctuations du taux de change et un déficit budgétaire plus important que prévu.
Au cours des 15 dernières années, l’Afrique du Sud a enregistré l’une des plus fortes augmentations de sa dette publique en proportion du produit intérieur brut par rapport aux autres pays en développement. Avec un ratio dette/produit intérieur brut croissant qui oscille désormais autour de 70 %, le Trésor national devient nerveux.
Pour chaque 100 rands que le gouvernement perçoit, 18 rands servent uniquement à payer les intérêts de sa dette. À 19 milliards de dollars (354 milliards de rands), les coûts du service de la dette du pays consomment désormais 20 % des recettes budgétaires.