La Chambre de métier de San Pedro se serait finalement inquiétée pour rien. En décembre dernier, l’institution s’inquiétait d’une possible pénurie de produits alimentaires à quelques jours du premier coup de sifflet de la Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu en Côte d’Ivoire.
Face à ses craintes, le gouvernement ivoirien vient d’annoncer un vaste programme pour assurer l’approvisionnement en viande et en poisson le temps de la CAN. «Divers projets sont en cours pour faciliter l’approvisionnement des ménages en viande, en poisson et en produits vivriers durant les périodes de grande consommation que constituent les fêtes de fin d’année et la CAN 2023», a annoncé l’exécutif ivoirien dans un communiqué.
Ce vaste programme s’inscrit par ailleurs sur le long terme et va au-delà des grands événements où on observe des pics de consommation. Les projets mis en œuvre visent également à promouvoir l’aquaculture durable, combler le déficit en produits halieutiques et permettre au pays de produire environ 500.000 tonnes de poissons à l’horizon 2030, ajoute la même source.
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Pour ce faire, «le gouvernement ivoirien qui s’engage à relever les défis liés à l’autosuffisance alimentaire», a lancé en 2022 le programme stratégique de transformation de l’aquaculture (Pstaci) à Loka dans le département de Bouaké.
Selon Joachim N’Guessan, chef de la station piscicole de la Loka, cité par le communiqué, «les poissons qui sortiront de ces étangs seront de qualité et en grande quantité».
À Banfla, dans le département de Bouaflé, 88 étangs ont été construits dans le cadre du Projet d’appui au programme social du gouvernement ( PA-PsGouv). Ils permettront de produire en moyenne une trentaine de tonnes de poissons par an selon Yotio Michel Ange, chargé du suivi et d’évaluation au PA-PsGouv au titre des ressources halieutiques.
L’objectif est de parvenir à une couverture de 70% des besoins en protéines animales et de 65% des besoins en produits halieutiques à l’horizon 2026 par les productions nationales. Il faut dire que la Côte d’Ivoire est une terre fertile pour les productions en protéines animales, lesquelles ont considérablement augmenté ces dernières années.
Selon les données du gouvernement, le pays est passé de 1.756. 473 en 2020 à 1.835.661 têtes de bovins en 2022. Concernant les ovins, la production locale est passée de 2. 262.971 en 2020 à 2.437.692 têtes en 2022. La production de volaille traditionnelle a atteint 33.326. 931 volailles en 2022 contre 31. 413.828 en 2020. Et pour les volailles traditionnelles, on compte 87. 602.693 volailles modernes en 2022 contre 57.802. 451 en 2020.
