Banques: après Barclays, Standard Chartered cède cinq filiales africaines

Siège de Standard Chartered à Londres.

Le 17/07/2023 à 12h47

La banque britannique Standard Chartered annonce la cession de cinq de ses filiales africaines au groupe nigérian Access Bank. Des opérations qui s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie de désengagement lancée depuis avril 2022. L’établissement londonien suit les pas de son homologue Barclays, qui a définitivement quitté le continent depuis septembre 2022.

Standard Chartered confirme son désengagement en Afrique. La banque britannique a vendu ses participations dans ses filiales en Angola, au Cameroun, en Gambie et en Sierra Leone, ainsi que ses services bancaires dédiés aux privés et aux entreprises en Tanzanie, à la banque nigériane Access Bank.

L’acquisition de ces filiales devrait être effective dans un an, après les approbations règlementaires des régulateurs de ces pays et de celui du Nigeria.

Dans un communiqué publié le 14 juillet, l’un des plus grands groupes bancaires du Royaume-Uni explique que ces cessions s’inscrivent dans le cadre de son plan stratégique lancé en 2022.

En effet, le 14 avril 2022, Standard Chartered Bank avait annoncé son retrait de sept pays africains, à savoir l’Angola, le Cameroun, la Gambie, la Sierra Leone et le Zimbabwe, et des cessions partielles en Côte d’Ivoire et en Tanzanie, sans définir le calendrier ni dévoiler les potentiels acquéreurs.

Il ne lui reste donc que sa filiale ivoirienne, un actif qui devrait être cédé prochainement, à l’issue de négociations actuellement en cours entre la banque britannique et des acheteurs potentiels, indique-t-elle.

«Cette décision stratégique nous permet de rediriger les ressources de la région Afrique-Moyen Orient vers d’autres zones à fort potentiel de croissance, nous permettant ainsi de mieux accompagner nos clients», explique Sunil Kaushal, PDG de Standard Chartered dans la zone Afrique et Moyen-Orient.

Deuxième banque britannique à quitter l’Afrique...

La banque londonienne suit donc les pas de son homologue Barclays, qui a pris officiellement congé du continent depuis septembre 2022, avec la cession définitive de ses 7,4 % de parts restantes de la banque sud-africaine Absa Bank, cotée à la Bourse de Johannesburg.

Un processus de désengagement qui avait démarré en juin 2017, avec la vente de 34% du capital de sa filiale africaine Barclays Africa Group Limited (BAGL), pour 2,2 milliards de livres sterling. BAGL était présent dans douze pays africains, notamment les anciennes colonies britanniques comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria, le Kenya et la Tanzanie.

Cette cession des filiales de Standard Chartered intervient aussi plus d’un mois après l’annonce, par la Société Générale de la vente des parts de ses filiales au Congo, en Guinée Equatoriale, en Mauritanie et au Tchad.

Si les deux premières ont été acquises par le Groupe Vista de l’homme d’affaires burkinabé Simon Tiemtore, les secondes ont été cédées au groupe Coris Bank International.

Ces départs de grandes banques internationales s’ajoutent à ceux des groupes français BNP Paribas, Crédit Agricole, le groupe mutualiste Banque Populaire et Caisse d’Epargne (BPCE).

Par Elimane Sembène
Le 17/07/2023 à 12h47