Burkina Faso: délestage et canicule réchauffent le commerce de l’eau et d’accessoires de téléphone

La vente de sachets d'eau fraiche.

Le 23/04/2024 à 13h18

VidéoAu Burkina Faso, avril est généralement le mois le plus chaud de l’année et donc de grande consommation d’eau. Le délestage, l’autre invité indésirable, rend la disponibilité de l’électricité des plus aléatoires.

En ce temps de canicule, l’eau est vendue sous toutes les formes: en bouteille, en sachet ou en glace, chacun y va selon sa poche. Les vendeurs de ce précieux liquide se frottent les mains.

«Les conditions du marché de l’eau en sachet s’améliorent. En raison de la chaleur et de ses conséquences, l’eau est actuellement le produit le plus vendu. Un pack d’eau contient environ 40 sachets d’eau», explique Ariane Ouédraogo, vendeuse d’eau.

Ariane vend en moyenne une dizaine de packs d’eau par jour depuis que le mercure a pris de l’altitude. Ces dernières semaines, elle a enregistré une hausse de ses ventes. Sa clientèle est variée et comprend restaurants, maquis, vendeuses de jus naturels ainsi que des particuliers.

«J’en achète beaucoup. Parfois, cela ne suffit pas, mais à chaque fois, je reviens et j’en reprends encore. Je viens d’acheter pour 500 francs d’eau et je pense que c’est suffisant. Sinon, je reviendrais», dit Marie Balkissa, une cliente.

Parmi ceux qui se frottent également les mains en ces temps de canicule et de délestages figurent les vendeurs d’accessoires pour téléphones portables. Depuis les récents délestages qui ont transformé le quotidien des Burkinabè, l‘accessoires pour recharger les téléphone (power bank) s’arrache comme de petits pains, selon les marques. Amza Sakande, commerçant, voit ses ventes de cet accessoire s’envoler.

«Nous avons différents types de power bank disponibles à différents prix. Les clients peuvent choisir entre les boîtiers de 10.000, 20.000 et 30.000 milliampère-heure (mAh). Vous pouvez en acheter un de 10.000 mAh à 5.000 ou 6.000 francs CFA, et un de 20.000 mAh pour 9.000 francs», explique Amza qui reconnaît que ces prix ne sont pas forcément abordables pour tout le monde.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 23/04/2024 à 13h18