Burkina Faso: les fruits de l’Offensive agropastorale et halieutique commencent à murir

Des burkinabè exposant des produits agricoles du pays.

Le 26/12/2025 à 11h18

VidéoLancée en 2023 et dotée de 592 milliards de FCFA, l’Offensive agropastorale et halieutique a permis d’atteindre une production céréalière record estimée à 7,14 millions de tonnes, de quoi satisfaire les besoins du pays.

La Semaine de l’Offensive agropastorale et halieutique, du 15 au 20 décembre à Ouagadougou, a constitué le cadre idéal pour faire le point sur l’initiative du même nom et qui remonte à 2023.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, a indiqué lors du lancement de la Semaine qu’en 2024, le Burkina Faso a franchi «la barre de 6 millions de tonnes de céréales produites sur notre territoire. Nous avons des résultats satisfaisants quant aux initiatives liées aux productions spécifiques. Nous avons eu des résultats assez probants en matière de santé animale et en matière de production animale. Tous les huit produits qui étaient ciblés dans le cadre de la première phase de l’offensive agropastorale et halieutique connaissent des résultats très satisfaisants».

Les huit produits auxquels fait allusion le ministre de tutelle devrait assurer la souveraineté alimentaire au pays: riz, maïs, pomme de terre, blé, poisson, bétail viande, volaille et mangue.

Pour les produits de la mer, l’Offensive vise à répondre à 50% des besoins de consommation nationale et relancer la filière avicole et la production des petits ruminants.

Lors de la Semaine l’Offensive agropastorale et halieutique, plusieurs exposants ont présenté leurs produits agricoles produits localement. «Nous exposons nos produits locaux comme le haricot vendu à 3.000 francs CFA, la semoule à 3.500, le riz étuvé à 2.800 au même prix que le riz local», explique Nathalie Sondo, agent de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire du Burkina Faso.

Outre le riz et le maïs, les stands ont aussi proposé d’autres produits tels que la pomme de terre, le blé, du poisson, de la volaille ou encore des aliments transformés localement. Pour les exposants, cette foire sert aussi de vitrine pour sensibiliser le public sur l’importance de consommer local.

«Nos produits bio sont de bonne qualité. Nous invitons les Burkinabè à consommer local. Nous avons deux vitrines à Ouagadougou, mais nous envisageons d’en ouvrir d’autres sur toute l’étendue du territoire national», indique Adjaratou confie, une autre agent de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire.

Anne-Marie Yaro, visiteuse, a non seulement découvert des produits variés et a jeté son dévolu sur l’huile «C’est une huile fabriquée au Burkina Faso et elle est sans cholestérol. C’est pour cela que j’ai choisi d’en consommer. C’est pour moi la meilleure huile, je vous la recommande», exhorte Anne-Marie Yaro, visiteuse.

La filière lait, à travers Faso Kossam, une société d’État lancée en 2024 était également représentée à cette foire. Le Yaourt ”Faso kossam”, l’un des produits phares de la société, vanté pour sa qualité, a particulièrement intéressé les visiteurs.

«Nous avons des produits tels que le yaourt, le lait frais et le lait pasteurisé. Il y a aussi des produits, qui sont en cours, mais qui ne sont pas encore sur le marché tels que le beurre et le lait en poudre. Quand on ouvre la boîte de lait de Faso Kossam, la texture fait référence au naturel et quand on le goûte, on sent que c’est crémeux et délicieux», décrit Fadilatou Maré, une des participants à cet évènement qui trace les premiers sillons de la souveraineté alimentaire.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 26/12/2025 à 11h18