Ce relèvement porte ainsi à 250 francs CFA le cumul des augmentations enregistrées depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir au Burkina Faso depuis janvier 2022.
Une décision due, selon le gouvernement, à la tendance haussière des cours des produits pétroliers à l’échelle internationale. Quelques jours après la mise en application de cette mesure, les avis des Burkinabè divergent.
«Nous pensons que c’est une crise générale et internationale. Nous disons que le gouvernement n’a pas le choix que d’agir de la sorte…», explique Soumaila Zongo, un citoyen.
«C’est normal, parce que depuis la guerre en Ukraine, tout a augmenté. Même le coût du dollar. Il est donc normal que le prix du carburant augmente», renchérit Seydou Nongkouni, un autre citoyen.
Dans le contexte actuel doublement marqué par le coût élevé de la vie et la situation sociopolitique difficile, nombreux sont les Burkinabè qui estiment que le gouvernement aurait pu mieux faire pour soulager les populations.
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«Franchement c’est trop. Tous les jours, quand on se réveille, le prix augmente. Or, vu l’état actuel du pays, il n’y a pas de travail. Pourtant tu es obligé de mettre 1.000 ou 500 francs de carburant dans ta moto pour aller travailler», regrette Ismael Zoundi.
Comme lui, Kader Ouédraogo s’interroge sur la responsabilité du gouvernement dans cette flambée des prix.
«Est-ce que c’est la faute du gouvernement. S’ils peuvent subventionner le carburant, cela nous aiderait beaucoup. Avec la situation du pays c’est pas facile. On peut comprendre l’effort de guerre mais ils doivent revoir cela», argumente-t-il.
Si certains Burkinabè font l’effort de comprendre cette augmentation, d’autres par contre la réfutent. Ils s’inquiètent, malgré les assurances de l’Etat, sur les dispositions qui seront prises pour atténuer l’impact des mesures sur la vie quotidienne des Burkinabè.