«Le prix du litre du super à la pompe va passer de 625 francs CFA (0,95 euro) à 775 FCFA (1,18 euro)», a indiqué M. Collinet Makosso au cours d’un déjeuner avec la presse.
La mesure entrera en vigueur à partir du 15 juillet, le temps d’échanger avec les syndicats des transports et la société civile, a-t-il précisé.
«C’est un conseil du FMI qui nous demande d’augmenter le carburant, d’arrêter avec les subventions (des produits pétroliers) pour les affecter aux autres secteurs de base comme la santé et l’éducation», a-t-il justifié.
La subvention des produits pétroliers par l’Etat s’élève à environ 300 milliards de FCFA par an (457 millions d’euros).
Troisième producteur d’or noir au sud du Sahara, derrière le Nigeria et l’Angola, le Congo produit en moyenne 350.000 barils par jour.
Les principales compagnies d’exploitation pétrolière y sont Total, Eni et Pérenco.
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Fin janvier, le litre du super avait déjà augmenté de 5%, passant de 595 FCFA (0,90 euro) à 625 FCFA (0,95 euro).
«Toutes ces augmentations ne peuvent pas jeter du baume au coeur des Congolais. Ils (les gouvernants) augmentent sans les mesures d’accompagnement: les salaires sont restés stables. C’est comme une provocation», a réagi à l’AFP Dieudonné Moussala de l’Association des droits des consommateurs congolais.
«Les prix des transporteurs vont augmenter et l’inflation va être importante», a–t-il ajouté.
L’inflation n’est que de 3% environ et n’est pas due à la hausse des produits pétroliers, a rétorqué le Premier ministre : «Il nous faut travailler et produire plus». Selon lui, le FMI veut une augmentation totale de 65% du prix du super et son gouvernement compte avancer progressivement.