«J’encourage les Ivoiriens à consommer local, parce que cela permet de créer des emplois, de la valeur ajoutée et une économie forte. En consommant local, vous valorisez le savoir-faire de nos braves artisans, de nos responsables des PME», a exhorté Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’industrie faisant savoir que ce secteur a un réel impact sur l’économie de la Côte d’Ivoire, à l’occasion du Marché ivoirien de l’artisanat (MIVA) qui se tient au parc des expositions à Abidjan jusqu’au 11 novembre.
Selon ce dernier, le secteur de l’artisanat représente plus de 40% du tissu économique du pays pour une contribution de 12% au produit intérieur brut (PIB).
Ce rendez-vous annuel est une aubaine pour les artisans de Côte d’Ivoire et d’ailleurs pour faire connaître leur savoir-faire créatif, innovant et faire la promotion l’artisanat, mais surtout appeler les uns et les autres à la consommation locale. Nous y découvrons de créativités. Cela démontre du potentiel en Afrique voire en Côte d’Ivoire», dit Morgane F., amatrice des arts.
Œuvres d’arts, poteries africaines, textiles, limonades et produits d’épicerie le made in Africa est en marche. Les auteurs réunis veulent mettre en exergue la pertinence du renforcement de la production artisanale en vue de promouvoir l’emploi et le développement parmi les populations les plus marginalisées, en particulier les jeunes et les femmes les plus pauvres.
« L’Afrique a toujours été à la pointe de la créativité. La preuve c’est que d’autres continents copient sur l’Afrique et reproduisent ailleurs. Cependant, la chose qui nous a toujours manqué c’est la valorisation par nous-mêmes de notre artisanat. Et les pays africains l’ont désormais compris. Nous voulons dorénavant transformer et consommer localement nos ressources et nos productions et les vendre en produits finis», explique Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME et de l’artisanat de la République du Congo.
C’est à juste titre que cet événement se tient autour du thème «L’Artisanat, moyen d’inclusion sociale et de développement durable» et vise à valoriser les ressources locales par leur transformation, promouvoir le Made In Côte d’Ivoire et célébrer les lauréats nationaux et d’ailleurs.
L’essor de l’artisanat en Côte d’Ivoire ne se limite pas à une simple activité économique. Il contribue également à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel du pays. Les artisans, fiers de leur héritage, transmettent leurs savoirs aux générations futures, assurant ainsi la pérennité de ces traditions.
Véritable vivier de l’emploi, le monde artisanal compte aujourd’hui 245 métiers issus de huit branches d’activité dont 44 corps de métiers, plusieurs secteurs d’activité allant des métiers de la production, de l’extraction, l’agroalimentaire, la restauration, le BTP de l’automobile et ainsi que tous les métiers de proximité (coiffeur, fleuriste, pressing…) et bien d’autres (traitement des métaux, sérigraphie, imprimerie, laboratoire photographique, récupérateur de matière recyclable…).
Dans l’optique d’une promotion accrue, le gouvernement ivoirien a inscrit dans son Plan National de Développement (PND 2021-2025) des activités pour l’amélioration de la compétitivité des acteurs et des structures du secteur de l’Artisanat.
L’essor créatif dans le secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire témoigne de la capacité du pays à conjuguer tradition et modernité. À travers leurs créations, les artisans ivoiriens s’affirment comme de véritables ambassadeurs culturels, ouvrant une fenêtre sur la richesse artistique et artisanale de ce pays d’Afrique de l’Ouest. L’avenir de l’artisanat ivoirien s’annonce donc prometteur, porté par une créativité sans et un attachement indéfectible aux racines.