Les agricultrices de NDiorol ont été initiées à la mise en place d’une chaîne des valeurs pour transformer et commercialiser le surplus de leur production. Elles sont alphabétisées en langues nationales et formées pour mener à bien certaines tâches administratives comme la comptabilité.
Ibrahima Niang, président de l’ONG Banlieues du Monde Mauritanie explique l’importance de mobiliser les communautés pour des actions de production et de transformation des légumes et des fruits. Il insiste sur l’importance du stockage et de la transformation, qui créent une chaîne des valeurs, l’alphabétisation dans les langues nationales, l’initiation des femmes à la comptabilité et la gestion administrative.
Des agricultrices mauritaniennes.. le360 Afrique/seck
L’Association Banlieues Du Monde Mauritanie est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, reconnue officiellement depuis le 30 décembre 2002. L’association s’appuie les acteurs de développement à la base (communes, coopératives, associations de développement etc…) en Mauritanie.
Oumou Salif Moussa, présidente de la Coopérative des Femmes de Ndiorol n’est pas peu fière du labeur des agricultrices: «notre coopérative existe depuis plusieurs années. Nous sommes appuyées par l’ONG Banlieue du Monde Mauritanie. Nos activités permettent de produire plusieurs espèces de légumes: tomate, carotte, aubergine, oignon, piment, mais aussi des fruits, notamment les mangues et citrons. Ici, les enfants et la population de manière générale, ne sont pas confrontés à l’épineux problème de la malnutrition, grâce à nos produits qui contribuent à l’équilibre alimentaire de la communauté».
Aissata Moussa Sow, membre de la coopérative et formatrice revient sur les retombées positives de la coopérative. «Nous produisons ici beaucoup de légumes et de fruits. Une partie de la production est réservée à la consommation. Nos revenus permettent de prendre en charge les frais de scolarisation des enfants et de soutenir les pères de familles dans plusieurs domaines, en transformant une partie de la production, qui est commercialisée».
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En matière de formation et de renforcement des capacités, la coopérative bénéficie du soutien d’ONG. Elle exporte même son expertise au niveau de la région et au delà de la Mauritanie, comme l’explique Aissata Moussa Sow: «les techniques de transformation ont été acquises grâce à l’action des ONG dans le domaine du renforcement des capacités. Je suis sollicitée par toutes les localités mauritaniennes et même jusqu’au Sénégal pour former d’autres femmes».