Facilités commerciales: les Etats-Unis sanctionnent quatre pays africains pour homophobie et absence de démocratie

Joe Biden.. DR

Le 01/11/2023 à 15h20

Avec les Etats-Unis, les coups d’Etat et l’homophobie se paient cash. Le président américain a décidé de sanctionner quatre pays africains, considérés comme des anti-modèles en matière de respect des droits humains et du pluralisme politique.

Le président américain Joe Biden a décidé de supprimer l’accès de la République centrafricaine, du Gabon, du Niger et de l’Ouganda à certains privilèges commerciaux.

Aux yeux de l’Oncle Sam, ces quatre pays ont deux points en commun: atteintes à la démocratie et non-respect des droits humains. Concrètement, ces mauvais élèves, désormais sous le coup des sanctions américaines, devront montrer patte blanche pour faire entrer leurs produits sur le marché américain comme ce fut le cas jusqu’ici à travers notamment l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Ce texte datant de 2000 permet aux pays africains d’exporter de nombreux produits vers les Etats-Unis sans s’acquitter de droits de douane.

En effet, pour être éligibles à ce traitement commercial préférentiel, les candidats doivent faire preuve d’un certain nombre de vertus, notamment en termes de pluralisme politique, de respect des droits humains et de l’Etat de droit, ou encore de lutte contre la corruption, selon la Maison Blanche. Or, constate Joe Biden, aucun des pays cités n’est exempt de reproche.

Les Etats-Unis reprochent particulièrement à la Centre Afrique, plongée dans une guerre, de verser dans des violations fragrantes des droits humains faisant fi des droits des travailleurs, de l’Etat de droit et au pluralisme politique.

Le président américain reproche également au Niger et au Gabon de ne pas respecter le pluralisme politique ni l’Etat de droit, après deux putschs qui ont eu lieu dans ces deux pays.

Quant à l’Ouganda, qui a promulgué en mai dernier une loi antihomosexualité, considérée comme l’une des plus répressives au monde, le pays est également pointé du doigt par les Etats-Unis qui accusent ce dernier de violer les droits humains.

Par Khadim Mbaye
Le 01/11/2023 à 15h20