L’appel du gouvernement à sa diaspora et aux investisseurs étrangers à investir au Ghana a visiblement été entendu. Le pays anglophone qui tablait sur des contrats d’externalisation des processus d’affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d’Europe a même finalement obtenu mieux que ce qu’il souhaitait.
L’Agence américaine de financement pour le développement international (DFC), créée en janvier par Donald Trump en appui à l’Usaid, a signé, le 13 octobre à Accra, un partenariat de 300 millions de dollars avec l’Africa Data Centres, une entreprise du groupe Cassava Technologies, pour la construction du plus grand centre de données en Afrique de l’Ouest, en dehors du Nigéria. Initialement conçu pour une capacité de 10 MW, le nouveau site disposera d’une option d’extension à 30MW en fonction de la demande.
« Au cours de la dernière décennie, le Ghana s’est engagé sur la voie de la transformation, et l’un des domaines qui fait l’objet d’une attention particulière est son secteur technologique en plein essor. Avec une population jeune et dynamique, un gouvernement qui apporte son soutien à l’innovation, le Ghana est un pays en plein essor», a rappelé Hardy Pemhiwa, président-directeur général de Cassava Technologies, cité par un communiqué de presse.
Le principal atout du nouveau centre c’est qu’il permettra au pays de s’appuyer sur ses propres infrastructures pour héberger localement ses données sensibles. Un pas de géant vers la souveraineté numérique et un véritable gage d’indépendance.
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«Le soutien de DFC aux centres de données africains témoigne de notre engagement en faveur des infrastructures du XXIe siècle et de la volonté des États-Unis de soutenir des infrastructures TIC sûres, sécurisées et fiables qui permettent aux communautés de profiter des opportunités offertes par le marché mondial. Les marchés dotés d’une technologie fiable et d’un stockage de données sûr peuvent devenir des pôles d’attraction pour les entreprises qui créent des emplois et des opportunités dans des secteurs à forte croissance. Lorsque cette installation prévue deviendra opérationnelle, elle contribuera au développement et à la croissance économique des communautés du Ghana», a souligné de son côté le PDG de DFC, Scott Nathan.
Le gouvernement ghanéen qui croit ferment au potentiel de l’industrie technologique a mis en place un ensemble de projets dans le secteur du numérique, avec notamment l’emblématique «Girls In ICT» qui vise à promouvoir l’inclusion des femmes dans les nouvelles technologies au Ghana.