Sur près 18 hectares, Kadiatou Baldé à décidé, il y a plus de dix ans, de tenir une ferme. Un choix qu’elle doit à ses parents, eux-mêmes agriculteurs.
Très vite, elle s’attache aux animaux: «Je suis issue d’une famille d’agriculteurs. Avec ma maman, je partais faire la culture maraichère au village, à Labé. C’est là que j’ai connu l’amour de l’agriculture qui s’étend également à l’élevage, surtout avicole. J’ai commencé par trouver la terre. J’ai débuté avec deux hangars, actuellement j’en suis à quatre d’une capacité totale de15.000 pondeuses».
Aujourd’hui, Kadiatou Balde travaille avec une dizaine d’employés et, au besoin, fait appel à des journaliers. Cette ancienne employée d’une grande société minière élève aussi plus de 6.000 poulets.
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Mais pour elle et ses employés, les difficultés sont considérables: «J’ai dû suspendre plusieurs fois le travail. A cause du Covid, on a fermé pratiquement une année. Il y a eu après la grippe aviaire. Mais j’étais quand même tenue de vendre mes poulets avant échéance. J’ai perdu beaucoup d’argent» se désole la fermière.
Aujourd’hui, malgré le développement plus au moins timide de sa ferme, elle est tenue de composer avec des charges parfois insoutenables: «Il faut être motivée et aimer ce métier pour le faire. Si c’est pour de l’argent, tu vas vite arrêter. Il faut apprendre à se relever à chaque difficulté et être perspicace», professe-t-elle.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement, beaucoup de promesses ont été faites pour accompagner le monde rural. Kadiatou Baldé compte sur le soutien de l’Etat pour pouvoir développer son activité.