Cette annonce a été faite en prélude au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, prévu le 20 juin à Paris en France.
«La fabrication locale de vaccins sera la deuxième indépendance de l’Afrique», a souligné le Dr Kaseya, évoquant les enjeux à la fois sanitaires et économiques avec la création d’emplois directs et indirects. Actuellement, l’Afrique importe plus de 98% des médicaments qu’elle consomme.
Dans cette optique, Africa CDC s’attelle à renforcer son cadre institutionnel et ses capacités techniques avec un plan stratégique 2023-2027. L’agence passe de 300 à 1000 cadres pour renforcer ses ressources humaines et ses cinq antennes régionales. Elle a également mis en place des mécanismes financiers pour appuyer les États et des comités de chefs d’État pour accélérer la prise de décisions.
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Une cartographie des capacités de production vaccinale du continent a été dressée en 2023. Parallèlement, Africa CDC accompagne les autorités de régulation pour certifier la qualité des futurs produits. «C’est un mécanisme complet que nous mettons en place», a expliqué le Dr Kaseya.
Au-delà de la production, l’Union africaine s’accorde sur un mécanisme d’achat groupé devant ouvrir un marché de 50 milliards de dollars pour les produits médicaux, gage de rentabilité. Plus de 40 ministres de la Santé se sont engagés à Genève à acheter les vaccins made in Africa.