Ali Dangote s’apprête à lancer un mégaprojet dans le secteur de l’agro-alimentaire. L’homme le plus riche d’Afrique prévoit de regrouper sa filiale Nascon Allied Industries, spécialisée dans la fabrication de sel, et Dangote Sugar, plus grande raffinerie de sucre d’Afrique, et Dangote Rice, branche rizicole du groupe Dangote Industries Limited, en une seule entité. Objectif : créer un puissant groupe alimentaire panafricain.
D’après le média nigérian Premium Times, ce regroupement stratégique devrait être officialisé lors de la réunion du Conseil d’administration du conglomérat qui se tiendra ce mois de juillet.
En regroupant Dangote Sugar et Nascon, cotées à la Bourse de Lagos, dont les actifs s’élevaient respectivement à 558,9 milliards de nairas (plus de 719 millions de dollars) et 59,2 milliards de nairas (plus de 76 millions de dollars) à fin mars 2023, le richissime homme d’affaires souhaite conquérir une grande part de marché dans un secteur alimentaire africain en pleine croissance.
Conquérir le marché nigérian
Mais au-delà de ce challenge continental, Dangote ambitionne de concurrencer, au niveau local, son rival Abdul Samad Rabiu, propriétaire de BUA Group. Un marché nigérian de plus de 200 millions de consommateurs. Cet homme d’affaires, deuxième plus grande fortune du Nigeria et quatrième en Afrique, a regroupé, depuis plus de deux ans, ses activités alimentaires dans le riz, le sucre, la farine et les huiles comestibles en une seule entité dénommée BUA Foods.
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Ce groupe est depuis janvier 2021, la plus grande entreprise de biens de consommation du Nigéria en valeur marchande, devant Nestlé Nigeria. Son bénéfice net après impôt était de 195,4 millions de dollars en 2022, soit une hausse de 30% par rapport à 2021.
Autre terrain de rivalité, le secteur des hydrocarbures. Rabiu est en train de construire une raffinerie de pétrole dans l’Etat d’Akwa Ibom, d’une capacité de traitement de 200.0000 barils brut par jour, qui devrait entrer en service d’ici 2025.
Dangote lui, a lancé la sienne en mai dernier à Lekki (Lagos). D’un coût de 19 milliards de dollars, cette usine dispose d’une capacité de traitement de 650 000 barils par jour.