Appliquée du 1er janvier au 30 avril, la surtaxe sur les légumes importés, dont le dédouanement était passé de 70.000 à plus de 190 000 ouguiyas, a été levée le 1er mai 2024, comme le prévoyait la loi de finances rectificative de 2023.
Pour s’en rendre compte, Le360 Afrique s’est rendu au marché de légumes de Nouakchott et constaté que la surtaxe a effectivement été levée. Une mesure qui fait le bonheur des opérateurs et bien entendu des consommateurs qui peuvent désormais acheter tomate, carotte, chou, aubergine... à moindres prix.
Des camions marocains de transport de légumes à Nouakchott.. le360 Afrique/seck
Hamza ould Abdallah, vendeur de légumes en témoigne: «Nous vendons des légumes importés du Maroc. Les surtaxes douanières ont été levées et les prix baissent. En réalité, nous avons un surplus de légumes qui viennent du Maroc, du Sénégal et de Mauritanie.»
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Mohamed Bel Ahmed, grossiste marocain au marché de légumes de Nouakchott confirme les propos de son confrère, «les surtaxes douanières ont été levées. Cela a entraîné une forte baisse du prix des légumes.»
Et c’est naturellement que la fin de la surtaxe a eu des effets positifs sur l’approvisionnement du marché qui a augmenté en conséquence avec les importations à partir du Maroc et du Sénégal. Les prix de nombreux légumes ont baissé de plus de moitié.
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Comme en témoigne Abidine, commerçant au marché communément appelé «marché marocain» de Nouakchott qui explique que «le poivron qui s’achetait entre 60 et 70 ouguiyas coûte désormais entre 30 et 35 ouguiyas. Nous vendions la tomate à 40 ou 50 ouguiyas le kilo, désormais 20 à 18 ouguiyas suffisent. Il fallait débourser entre 30 et 40 ouguiyas pour un kilo de carottes, après la levée des surtaxes, le même kilo coûte entre 15 et 16 ouguiyas.» Ce constat est aussi valable pour les fruits qui n’étaient pourtant pas concernés par cette surtaxe.
Rappelons que la surtaxe sur les légumes importés par la Mauritanie, entre le 1er janvier et le 30 avril de chaque année, a pour objectif de protéger la production maraîchère locale qui et loin d’être suffisante et encore moins compétitive. La production maraîchère mauritanienne assure, au plus, 25% des besoins du pays en légumes.