Mobilisation de 7,3 milliards d’euros de recettes en 2024 : la douane Ghanéenne exhorté à retrousser les manches

Le 12/05/2024 à 13h55

Le Ghana fait face à des défis persistants dans la mobilisation de ressources intérieures. Pour 2024, l’amélioration des performances de l’Autorité ghanéenne des revenus (GRA), et la diversification des sources de revenus apparaissent comme des impératifs pour assurer la résilience économique du pays.

Les performances de l’Autorité ghanéenne des revenus (GRA) en matière de mobilisation des recettes ont été mitigées depuis le début de l’année. L’appel lancé par le ministre ghanéen des Finances, Dr Mohammed Amin Adam, à la Division des douanes de la GRA pour relever son niveau de mobilisation des recettes souligne l’importance cruciale de cet enjeu pour le développement du pays.

Avec un objectif ambitieux de 146 milliards de cedis ghanéens (environ 7,3 milliards d’euros) à collecter cette année, le gouvernement mise sur une mobilisation accrue des ressources intérieures pour réduire la dépendance aux emprunts extérieurs et financer les besoins croissants de développement.

Un enjeu de taille pour l’autonomie budgétaire

Le Ghana, à l’instar de nombreux pays en développement, fait face à un défi de longue date : mobiliser suffisamment de ressources intérieures pour couvrir ses dépenses publiques et investissements nécessaires. Une dépendance excessive à l’endettement extérieur peut compromettre la souveraineté budgétaire et la marge de manœuvre des pouvoirs publics.

Renforcer la collecte des recettes douanières, qui représentent une part substantielle des revenus de l’État, est donc un levier essentiel pour accroître l’autonomie financière du pays et sa capacité à répondre aux attentes de la population en matière d’infrastructures, de services publics et de prospérité économique.

Cependant, atteindre l’objectif fixé par les autorités n’est pas une tâche aisée. Les défis sont multiples, à commencer par la nécessité d’améliorer l’efficacité des procédures douanières et de lutter contre la fraude et les pratiques illicites qui privent le Trésor public de précieuses ressources. La modernisation des infrastructures, la formation du personnel et le renforcement des contrôles sont autant de chantiers à mener de front pour optimiser les performances de recouvrement.

Par ailleurs, le contexte économique mondial instable, marqué par les répercussions des tensions géopolitiques actuelles, pèse sur les échanges commerciaux internationaux et, par ricochet, sur les recettes douanières. La diversification des sources de revenus, notamment par le développement du secteur privé formel et l’élargissement de l’assiette fiscale, apparaît dès lors comme un impératif pour assurer la résilience budgétaire du pays.

Restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs

Au-delà des aspects purement techniques et opérationnels, la mobilisation des recettes douanières soulève également des questions de gouvernance et de transparence.

La lutte contre la corruption, l’amélioration de la redevabilité et la promotion de l’intégrité au sein de l’administration douanière sont autant de facteurs clés pour restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs, et garantir une utilisation optimale des ressources publiques au service du développement durable.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 12/05/2024 à 13h55